On a appris ce mardi que deux hommes, suspectés de préparer un attentat imminent sur le sol français, avaient été arrêtés à Marseille par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les deux individus "radicalisés", âgés de 23 et 29 ans, sont de "nationalité française" et ont été interpellés dans le IIIe arrondissement de la cité phocéenne. Des perquisitions menées sur place ont également permis aux enquêteurs de découvrir des armes, ainsi que du matériel nécessaire à la fabrication d'explosifs.
Ces interpellations, qualifiées de "prise remarquable" par François Hollande, interviennent dans le cadre d'une enquête en flagrance, ouverte à Paris le 12 avril, pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste". Les deux hommes, identifiés comme étant Clément Baur et Mahiedine Merabet, étaient traqués par les services spécialisés depuis une dizaine de jours. Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir voulu commettre un attentat contre un des QG de l'un des candidats.
Aussitôt annoncées, ces arrestations ont été commentées par divers candidats à la présidentielle et pour cause, les photographies ainsi que le signalement des deux suspects leur avaient été communiqués au préalable dès jeudi dernier. C'est en substance ce qu'a indiqué Marine Le Pen à nos confrères de l'AFP. Selon l'entourage de la candidate du parti frontiste, le fait que les deux individus aient été interpellés à Marseille alors que Marine Le Pen y donnera un meeting mercredi n'est "peut-être pas dû au hasard".
Dans le même temps, des proches d'Emmanuel Macron ont confirmé avoir reçu les mêmes informations, tout comme l'entourage de François Fillon qui a précisé que le candidat de la droite et du centre avait été prévenu de "risques avérés" sur sa personne. Des informations qui pourraient accréditer la thèse d'un projet d'attentat ciblé contre un ou plusieurs candidats à l'élection présidentielle.