Marin venait de fêter son vingtième anniversaire, lorsqu’un jour de novembre 2016, il croise le chemin d’un couple en train de se faire agresser. En s’interposant, l’agresseur se retourne sauvagement contre Marin et le laisse inconscient.
Alors qu’il attendait le bus à Lyon, Marin repéra un jeune couple pas très loin de lui en train de se faire agresser. Leur tort ? S’être embrassés en public, ce qui n’est pas du goût du jeune adolescent. Marin s’interpose et "tente de calmer le jeu". Il devient la cible de l’agresseur qui, après une violente bagarre et alors que Marin est monté dans son bus, reviendra à la charge à l’aide d’une béquille, frappant sauvagement le jeune homme de 20 ans à la tête.
Un témoignage poignant
Dans un livre, La tête haute, publié aux éditions Flammarion, la maman de Marin, Audrey Sauvajon témoigne du combat que mène Marin dans sa rééducation. "Il est arrivé à l’hôpital en état de mort cérébrale", raconte t-elle au micro d’André Bercoff, "plus rien ne réagissait, les pupilles étaient dilatées". Seule l’opération du docteur Afif a sauvé la vie du jeune Marin.
Aujourd’hui, Marin continue la rééducation et "va devoir trouver un projet de vie, annonce sa maman. Il n’évolue plus comme on l’espérait. Les séquelles sont gravissimes et irréversibles pour la plupart d’entre elles". Dans son livre, Audrey Sauvajon parle de l’agression, de la rééducation mais aussi des problématiques du handicap, un monde jusqu’alors qui lui était inconnu.
Une association pour aider les familles
De son côté, l’agresseur dort toujours en prison. Arrêté dès le lendemain de l’agression, il a été condamné en 2018 à 7 ans et demi de prison ferme, bénéficiant de l’excuse de la minorité, le délinquant, qui a déjà une vingtaine de mentions sur son casier judiciaire, n’était alors qu’à trois mois de sa majorité. Une circonstance atténuante qui lui a permis d’échapper aux quinze années de prison ferme prévues par la loi.
À travers ce livre, fruit d’un long cheminement, Audrey Sauvajon souhaite faire entendre la voix d’une maman qui s’est sentie "très seule" au début de l’affaire, ne bénéficiant pas de l’écho et du soutien espéré. C’est par l’élan de soutien sur les réseaux sociaux que la presse nationale a fait écho du cas de Marin, même si la mère n’a jamais souhaité faire de son fils "une marchandise". "Je ne suis pas prête à toutes les concessions. Je n’ai pas voulu en faire un spectacle". Pour venir en aide aux familles confrontées au handicap, Audrey Sauvajon a fondé l’association La tête haute qui souhaite "prévenir, soutenir et accompagner".
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