Ce ne sont certes pas des conclusions définitives, mais elles font beaucoup parler en ce jeudi 9 février. Saisie de l’affaire de l’interpellation du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois vendredi dernier, l’IGPN a livré ses premières conclusions. Or, ces dernières ne retiennent pas l’intention de commettre un viol, thèse avancée par la défense de la victime. Dès lors, la juge d’instruction ayant mis en examen l’un des quatre policiers pour viol pourrait requalifier le chef d’accusation. Impensable selon Me Éric Dupont-Moretti, avocat de Théo.
"Ce qui est insupportable, c’est le mot accident"
"Si la requalification arrive, alors pour tous ceux qui ont pénétré des victimes, il leur suffira de dire qu'il n'y avait pas d'intentionnalité sexuelle pour échapper à la cour d'assises", a-t-il déclaré ce jeudi sur les ondes de RTL. "Ce qui est insupportable dans le rapport, c'est le mot accident. Ce n'est quand même pas Théo qui s'est empalé sur la matraque", insiste-t-il.
Une affaire devenue politique
L’affaire passionne en tout cas médias et politiques, qui suivent de près l’évolution d'une instruction qui s'annonce délicate. Alors que François Hollande s’est rendu mercredi au chevet de Théo et de sa famille dans sa chambre d’hôpital, plusieurs responsables politiques de premier plan ont donné leur point de vue sur la question, entre dénonciation des violences policières et soutien aux forces de l’ordre dans l’attente d’un jugement définitif.