Première journée tendue aux Assises de Metz pour le procès de Francis Heaulme, accusé des meurtres de deux garçons de 8 ans à coups de pierre en 1986, à Montigny-lès-Metz.
Le "routard du crime" a toujours nié ces meurtres et a de nouveau clamé son innocence ce mardi depuis le box des accusés.
En plein pendant le résumé des faits par le président, Francis Heaulme s'est levé pour l'interrompre et s'exclamer : "J'ai commis des meurtres, mais Montigny, ce n'est pas moi !"
#Heaulme faut reconnaître qu'en écoutant le rapport...tout l'accuse. Il hausse le ton : "Jai commis des meurtres, mais Montigny, non !"
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
Dans cette affaire, Francis Heaulme n'a été mis en examen qu'en 2007, soit près de 30 ans après les faits. Auparavant, c'est un adolescent, Patrick Dils, qui avait été condamné à la perpétuité, avant d'être blanchi. Ensuite, Henri Leclaire avait été soupçonné, mais jamais condamné, avant d'être finalement blanchi lui aussi.
Le président de la cour d'Assises a rappelé les confessions de deux anciens codétenus de Francis Heaulme, qui affirment que ce dernier leur a fait des confidences sur ce double meurtre.
Le procès doit durer jusqu'18 mai, avec les auditions de plus d'une centaine de témoins.
Dès sa première prise de parole, l'avocate de Francis Heaulme a dénoncé "un procès judiciaire médiatique, fait dans le dos de Francis Heaulme" et qui "n'est pas équitable". Elle a demandé l'acquittement immédiat de l'accusé, ce qui a été refusé et considéré, par l'avocat général, comme "irrespectueux".
#Heaulme "C'est un procès judiciaire médiatique, que l'on a fait dans le dos de Monsieur Heaulme. Ce n'est pas équitable."
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
#Heaume "La logique serait d'acquitter Francis Heaulme immédiatement, car pas de preuves, pas de procès."
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
#Heaulme l'avocat général prend la parole. "Demander l'acquittement maintenant, est, on peut le dire, irrespectueux."
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
Très calme, bien que tremblant, Francis Heaulme écoute attentivement les avocats se succéder, les noms des témoins être listés, les faits être rappelés et ses autres crimes être détaillés par le président de la cour d'Assises. Il rompt le silence pour répéter son innocence, juste après que ses différentes versions des faits soient énoncées.
#Heaulme #pendantcetempslà Francis Heaulme, regarde le président lire le récit des horreurs...les bras croisés. Il écoute. Attentivement.
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
#Heaulme le président lit le glaçant "CV" de Francis Heaulme. Avec détails. Lui, est imperturbable dans son boxe. Toujours les bras croisés.
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
Versions qui comportent de nombreuses contradictions. "J'ai dit ça comme ça, j'ai tout inventé pour qu'on me laisse tranquille, s'était défendu Francis Heaulme lors de ses précédentes déclarations. Des fois, je mens, des fois, je dis la vérité. Je n'ai pas vu d'enfants ni d'homme. C'était pour me rendre intéressant." La version qu'il énoncera au cours de ce procès est particulièrement attendue.
#Heaulme "Des fois je mens, des fois je dis la vérité. Je n'ai pas vu d'enfants, ni d'hommes. C'était pour me rendre intéressant."
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017
(...) on se demande ça que Francis Heaulme va dire aujourd'hui. En revanche, il nie depuis toujours être l'auteur des meurtres. https://t.co/flKix6pZQm
— Juliette de Noyelle (@j_de_noyelle) 25 avril 2017