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Avalanche : les dangers de la haute Montagne, même en été

Par Jean Baptiste Giraud

En haute montagne, une chute de blocs de glace et une avalanche ont emporté plusieurs alpinistes sur la voie d'accès normale au Mont-Blanc.

Un drame s’est déroulé du côté du massif du Mont-Blanc, faisant un mort et quatre blessés dans la nuit de dimanche à lundi. Deux alpinistes allemands étaient encore "recherchés" lundi dans le massif du Mont-Blanc après la chute d'un sérac, selon le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne (PGHM) de Chamonix.

Un glacier en haut de la montagne

"Ce qui s’est passé est assez classique, finalement, dans ces parois glaciaires, estime Guillaume Maurel, guide de haute montagne. Un bloc de glace, dans le jargon un sérac, se serait décroché tout en haut de la face et aurait décroché la face de la montagne, déclenchant une avalanche. Il aurait balayé la voie normale que les alpinistes empruntent pour se rendre au sommet du Mont-Blanc du Tacul."

Ce genre d’accident est-il prévisible en période de fortes chaleurs ? "Pas du tout, il faut vraiment démentir cela. Il y a un glacier là-haut. Ce glacier avance, crée ces blocs de glace, et c’est la gravité qui en déclenche la chute. On en a régulièrement, deux à trois fois par mois. Nous en avons une trentaine par an qui se déclenchent. La chose la plus élémentaire à faire est de se renseigner sur l'état des voies avant de partir en montagne, notamment le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne. Et de faire appel à un professionnel."

Des chutes de sérac toute l'année

"Le problème n’est pas qu’elles se déclenchent, mais le moment, décrypte Guillaume Maurel, guide de haute montagne. Nous sommes en plein mois d’août, avec beaucoup de personnes qui vont chercher l’aventure dans le massif du Mont-Blanc. Quand malheureusement ces blocs se détachent sur ces voies d’accès relativement faciles, et facilités par les remontées mécaniques, notamment de l’aiguille du Midi, on peut avoir des drames."

"Il faut s’enlever de l’idée que ces chutes de ces blocs de glace sont dues au réchauffement climatique. Une chute de sérac, cela se passe à n’importe quel moment. Une voie normale en alpinisme est reconnue comme une voie classique. La question de fermer ou pas la montagne est extrêmement délicate. C’est un espace public, comme une forêt : est-ce que vous fermeriez une forêt parce qu’il y a un risque de chute d’arbre ?"

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