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Bernard Tapie va réclamer un milliard d'euros à l'Etat

Par Jérémy Jeantet

L'avocat de Bernard Tapie affirme dans Le Monde avoir la preuve que le Crédit Lyonnais savait qu'il réalisait une plus-value dans la vente du Crédit Lyonnais. Estimant avoir été floué, l'homme d'affaires réclame un milliard d'euros à l'Etat.

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Nouveau rebondissement dans l'affaire de la vente d'Adidas. Le Monde révèle ce jeudi que Bernard Tapie va demander un milliard d'euros à l'Etat lors du passage de l'affaire devant la cour d'appel, le 29 septembre prochain. En cause, toujours, l'affaire de la vente d'Adidas en 1993. L'avocat de l'homme d'affaires, Me Emmanuel Gaillard, affirme détenir la preuve que le Crédit Lyonnais savait qu'il flouait Bernard Tapie en encaissant d'importantes plus-values dans son dos. Un document montrant, "dès le départ, la banque avait imaginé de capter la plus-value résultant de la mise en bourse d’Adidas à un montant qui pouvait atteindre 11 milliards de francs (2,09 milliards d’euros)", affirme l'avocat dans des propos rapportés par Le Monde."J'ai vendu Adidas 2 milliards de francs à des sociétés offshores, ne sachant évidemment pas qu'elles étaient offshores, et elles étaient en portage du Crédit Lyonnais, qui lui l'a revendu à Dreyfus 4,4 milliards", a expliqué Bernard Tapie dans une vidéo publiée sur le site du Point (à voir ici).L'argument est le même que celui qui avait amené Bernard Tapie à porter plainte contre le Crédit Lyonnais pour montage frauduleux à la fin des années 1990. Après de longues années de procédure, la cour d'appel de Paris lui donne raison en 2005 et condamne le consortium de réalisation (CDR), l'entité en charge du passif du Crédit Lyonnais, à verser 135 millions à Bernard Tapie. La décision de la cour d'appel de Paris est cassée par la cour de cassation un an plus tard et un tribunal arbitral est saisi en 2007. En 2008, ce dernier condamne à nouveau la CDR à verser cette fois 405 millions d'euros à Bernard Tapie, dont 45 millions d'euros pour préjudice moral. Cet arbitrage suscite une grande polémique et, en 2013, le CDR dépose une requête en révision, mettant en avant les vices qui émaillent de cet arbitrage. Une requête acceptée par la cour d'appel de Paris en février 2015, demandant la rétractation du jugement d'arbitrage et repoussant au 29 septembre son examen sur le fond. C'est donc lors de cet examen sur le fond que Bernard Tapie et son avocat entendent prouver, grâce à ce fameux document, que l'homme d'affaires a bel et bien été lésé.

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