Si le candidat LR a refusé de répondre aux questions des juges, François Fillon n’est pourtant pas resté muet durant sa convocation en vue de sa mise en examen. Devant les magistrats, il a réaffirmé, dans une déclaration, que l’emploi de son épouse Penelope comme assistante parlementaire n'était "pas fictif", tout comme à La Revue des Deux Mondes.
"L'emploi de mon épouse comme collaboratrice parlementaire n'était pas fictif et il n'appartient pas à l'autorité judiciaire de porter une appréciation sur la qualité ou la teneur de ce travail", a expliqué l'ex-Premier ministre dans sa déclaration, révélée par Le Figaro et dont le contenu a été confirmé à l'AFP par l'entourage du candidat.
Les juges n'ont pas à vérifier le travail de son épouse selon François Fillon
Si François Fillon a dit de son devoir de respecter l’autorité judiciaire, et donc de s’y soumettre, il a contesté la méthode et la rapidité de la justice. "J'attends d'être traité comme tous les citoyens de notre pays, sans précipitation et avec le seul souci que la justice soit rendue en toute impartialité", a-t-il martelé, justifiant son choix de faire une déclaration par le "calendrier" de la procédure judiciaire, "en plein coeur de la campagne présidentielle".
Le candidat Les Républicains a tenu à rappeler qu’il avait versé de nombreux messages électroniques au dossier prouvant la réalité du travail réalisé par son épouse. Il n’a également pas manqué de faire remarquer aux juges qu’ils n’ont pas "à porter un jugement sur le travail d'un parlementaire et la manière dont celui-ci s'organise avec ses collaborateurs parlementaires", invoquant "la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen".
François Fillon a souligné que le président de l'Assemblée lui-même, Claude Bartolone (PS), a "refusé de répondre" le 13 février aux enquêteurs "sur les niveaux de rémunération des collaborateurs parlementaires bénéficiant d'un lien familial avec un élu", au nom du "principe de séparation des pouvoirs".