Le candidat à l'élection présidentielle est attendu mercredi dans le bureau des juges. Comme il l'a annoncé lui-même, il pourrait être mis en examen au terme de cet entretien. "Lorsque le juge envoie une convocation dans laquelle il est indiqué expressément qu’il envisage une mise en examen, c’est déjà un élément significatif", souligne Jacky Coulon, secrétaire national de l'Union Syndicale des Magistrats.
Concrètement, François Fillon doit venir assister de son avocat. Trois solutions vont s'offrir à lui. Soit, il se tait, soit il fait des déclarations sans répondre aux juges, soit il répond aux questions des magistrats. Mais quelque soit la tactique adoptée par le candidat LR, son avocat devrait essayer de tout faire pour poser des questions sur le dossier, pointer de potentielles faiblesses et remettre en cause les éléments à charge contre François Fillon.
Au terme de l'entretien, les juges pourront alors décider de mettre en examen formellement l'ancien Premier ministre. Ils pourront également le placer sous le statut de témoin assisté. Une décision qui dépendra notamment de l'argumentaire développé par la défense de François Fillon.
Cependant, en cas de mise en examen, le candidat Les Républicains pourra abattre une dernière carte en contestant cette décision, une "possibilité procédurale" rappelle Jacky Coulon.