La justice a rejeté mercredi une cinquième demande de remise en liberté de la mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, qui demandait de nouveau à comparaître libre à son procès en appel pour la mort de sa fille.
Le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) n'a pas motivé sa décision.
"On pense ce que l'on veut du verdict d'acquittement (ndlr: partiel) de Cécile Bourgeon mais elle reste cependant une justiciable comme les autres qui a droit à un traitement équitable. Malheureusement, ce n'est pas le cas", ont réagi ses avocats Mes Gilles-Jean et Jean-Hubert Portejoie.
Ses défenseurs ont également annoncé qu'ils allaient se pourvoir en cassation "dès ce mercredi".
Détenue à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, Cécile Bourgeon avait tenté de se mettre fin à ses jours par voie médicamenteuse, en avalant une centaine de pilules, le 29 juillet. Aussitôt secourue, elle avait été transportée vers un hôpital à Lyon, sans que toutefois ses jours n'aient été en danger.
Elle supporterait "de moins en moins sa détention", avait alors souligné ses conseils.
Le 26 novembre 2016, Cécile Bourgeon avait été acquittée par la cour d'assises du Puy-de-Dôme du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Son ancien compagnon Berkane Makhlouf a pour sa part été condamné à 20 ans de réclusion pour ces faits.
La cour l'avait en revanche condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté de toutes pièces le scénario de la disparition de Fiona dans un parc de Clermont-Ferrand, en mai 2013.
Le procès en appel du couple est prévu du 9 au 20 octobre au Puy-en-Velay (Haute-Loire).