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Champs-Élysées : ni fiche S, ni signe de radicalisation en prison pour l’assaillant

Par Benjamin Jeanjean

Au lendemain de la fusillade des Champs-Élysées, le procureur de la République de Paris, François Molins, a tenu une conférence de presse pour clarifier la situation et révéler les premiers éléments de l’enquête.

L'assaillant des Champs-Élysées n'était pas fiché S (©Thomas Samson - AFP)

Alors que la menace sécuritaire pour le premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche a été largement évoquée tout au long de la semaine, une fusillade à caractère terroriste a eu lieu ce jeudi soir, à trois jours du scrutin, sur l’avenue des Champs-Élysées, causant la mort d’un policier et de l’assaillant. Dans une conférence de presse tenue ce vendredi en fin d’après-midi, le procureur de la République de Paris, François Molins, est revenu sur le déroulé des faits.

"Le 20 avril à 20h47, un individu est arrivé sur les lieux des faits à bord d’un véhicule Audi. Au bout de plusieurs minutes, il a redémarré et s’est porté aux côtés d’un véhicule de police au niveau du numéro 102 des Champs-Élysées. L’auteur a mis pied à terre et fait feu en direction de la vitre conducteur, atteignant le fonctionnaire de police âgé de 37 ans installé derrière le volant. Il a ensuite contourné le car de police et a tiré sur les fonctionnaires stationnés devant l’office du commerce de Turquie", a-t-il notamment déclaré avant de s’attarder longuement sur le parcours du terroriste.

Karim Cheurfi n’était pas fiché S

"Karim Cheurfi était connu des services de police et de justice. Courant 2017, il cherchait à se procurer des armes et a tenu des propos laissant entendre qu’il voulait tuer des policiers. Le parquet de Meaux a ouvert une enquête préliminaire le 13 janvier 2017. Il a été placé en garde à vue le 23 février 2017 et son domicile a été perquisitionné. Il s’était fait livrer des couteaux de chasse, des masques et une caméra GoPro. Mais ces éléments n’étaient pas suffisants pour caractériser les menaces d'assassinats qui étaient caractérisées. À ce stade, aucun lien avec la mouvance islamiste radicale n’étant apparue. Rien ne justifiait la poursuite des investigations de la part de mon parquet", a-t-il ajouté.

"Il n’était pas fiché S et n’avait pas présenté tout au long de sa période d’incarcération de signe de radicalisation ou de prosélytisme. Maintenant, il s'agit de déterminer le contexte précis de passage à l’acte et d'éventuelles complicités pour la commission de cet acte terroriste", a-t-il conclu.

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