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Chauffeurs de bus : les agressions se multiplient

Par Jean Baptiste Giraud

De plus en plus de conductrices et de chauffeurs de bus se font agresser. Comment lutter contre ces agressions au quotidien ?

On recense au moins trois agressions par jour de chauffeurs et conductrices de bus. Comment faire face à cette montée de la violence ?

"Elles m'ont roué de coups de pied pendant 3 minutes..."

"J'étais à la gare en terminus et deux femmes montent dans mon bus en disant "j’ai autre chose à faire, je ne paie pas mon ticket", témoigne Muriel, conductrice agressée à Montpellier. J’ai appelé les contrôleurs, qui sont venus et leur ont mis une amende. Ils sont restés avec moi par mesure de sécurité. Ils sont descendus, elles sont descendues derrière. Mais en fait, elles ont coupé à pied et sont remontées dans le bus. J’ai continué ma route, et une fois tous les autres passagers descendus, je les ai vues remonter le couloir, venir vers moi. J’ai remonté la vitre de sécurité."

"Elles étaient tout juste majeures. L’une a voulu attraper la caisse, l’autre est passée sur le tableau de bord pour ouvrir la porte. Elles m’ont attrapé par les cheveux et elles m’ont traînée et sortie du bus. Ce sont trois minutes de coups de pied au sol qui ont été filmées. Je me suis mise en boule et j’ai attendu que cela se passe." A-t-elle repris le travail ? "Je suis en train d’essayer, le médecin du travail me suit."

 

 

 

Un environnement de plus en plus agressif

Pourquoi les conducteurs de bus sont-ils autant touchés par cette recrudescence des agressions ? "Ce ne sont pas que les conducteurs de bus, estime Fernando Martins, conducteur et secrétaire Force Ouvrière (FO). C’est l’ensemble des salariés qui représentent un service public. Lorsque vous êtes au volant de votre bus, vous êtes seul. Vous devez gérer un environnement de plus en plus agressif. Le risque zéro n’existe pas. Concrètement, nous demandons des mesures pour que les salariés puissent se protéger. Cela fait déjà des années que l’on alerte les pouvoirs publics. "

"Normalement, quand vous mettez la vitre anti-agression, les gens ne peuvent pas ouvrir. Pour pouvoir alerter, un bouton d’urgence est un système SOS qui permet de vous localiser. Dans le cas de l’agression de Muriel, ce sont ses collègues qui sont venus. Nous considérons que c’est à la police d’intervenir quand vous vous faites agresser."

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