Un individu a été interpellé sur l'autoroute A16, en direction de Calais, en marge de l'attaque de militaires de l'opération Sentinelle, renversés par une voiture ce mercredi matin à Levallois-Perret.
Le véhicule soupçonné d'avoir percuté des militaires mercredi matin à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été intercepté sur l'autoroute A16 en direction de Calais et son conducteur, blessé par balle par la police, a été interpellé.
L'interception "musclée" s'est déroulée en début d'après-midi sur l'autoroute en direction de Calais, selon une source proche de l'enquête. "L'homme interpellé, né en 1980, est susceptible d'être l'auteur" de l'attaque mercredi matin, "car il était à bord du véhicule recherché et a tenté de prendre la fuite", selon une source judiciaire. Les policiers ont fait feu à plusieurs reprises et le conducteur blessé a été évacué, selon cette même source.
Une arrestation confirmée par le Premier ministre Édouard Philippe, dans l'après-midi, devant l'Assemblée nationale. "À l'heure où je parle, un suspect, qui était au volant du véhicule incriminé, a été interpellé sur l'autoroute qui relie Paris à Boulogne-sur-Mer", a déclaré le Premier ministre, en félicitant "l'ensemble des forces de sécurité" pour cette interpellation réalisée "dans un délai très court".
Des militaires de l'opération Sentinelle ont été renversés mercredi matin vers 8H00 à Levallois-Perret. Six militaires sont blessés dont trois grièvement même si leur pronostic vital n'est pas engagé, selon le ministère des Armées. Sur Twitter, la préfecture de police de Paris ont indiqué qu'une intervention était en cours mercredi matin. En fin de matinée, la section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé se saisir de l'enquête.
? Incident à Levallois Perret : intervention de #Police en cours. Un véhicule est recherché
— Préfecture de police (@prefpolice) August 9, 2017
La préfecture de police des Hauts-de-Seine a de son côté évoqué un "acte a priori volontaire". Une information confirmée par Isabelle Balkany, première adjointe et épouse de maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, qui raconte que l'attaque a eu lieu au moment où un groupe de militaires est sorti de l'immeuble où sont hébergés les cinquante membres de l'opération Sentinelle présents dans la ville, à environ deux cent mètres de la mairie. "Le long de l’immeuble, il y a deux allées perpendiculaires semi-piétonnes, une d’elle fini en cul-de-sac. Visiblement, le véhicule s’est prépositionné dans une des allées adjacentes et quand il a vu sortir le groupe de militaire, il a commencé à avancer doucement, puis il a foncé dessus", explique-t-elle.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a d'ores et déjà annoncé qu'il allait se rendre au chevet des victimes de cette attaque, avec la ministre des Armées, Florence Parly, qui a dénoncé un "acte lâche". Dans un communiqué, elle a précisé que "six militaires du 35e régiment d'infanterie de Belfort ont été blessés, dont trois plus grièvement, sans que leur pronostic vital ne soit engagé" tout en condamnant "avec la plus grande fermeté cet acte lâche qui n'entame en rien la détermination des militaires à œuvrer pour la sécurité des Français".
#Levallois : je me rendrai au chevet des militaires blessés, aux côtés de la Ministre des Armées, en soutien aux forces de Sentinelle.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) August 9, 2017
La ministre française des Armées a condamné un "acte lâche".