Deux hommes soupçonnés de préparer une attaque terroriste ont été interpellés par le Raid et la DGSI dans un appartement à Marseille, dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste. "Des opérations de sécurisation et de déminage sont en cours" dans le IIIe arrondissement de Marseille où les deux hommes ont été arrêtés "entre 10 et 11 heures", a précisé le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl.
.@MatthiasFekl @gouvernementFR @PoliceNationale @Gendarmerie Les deux individus, nés en 1987 et 1993, sont de nationalité française, radicalisés et connus des services de #sécurité
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) April 18, 2017
"Les deux hommes radicalisés, nés respectivement en 1987 et 1993, de nationalité française, avaient l'intention de commettre à très court terme, c'est-à dire dans les tout prochains jours, un attentat sur le sol français", a-t-il précisé. Des "armes de poing" et "des armes longues" ainsi que du matériel rentrant dans la composition d'explosifs ont été retrouvés lors de perquisitions. Les investigations"ont apporté des éléments permettant de matérialiser ce projet d'attentat terroriste", a ajouté le ministre, sans plus de précision sur la ou les cibles des deux suspects.
Sécurité renforcée autour de la campagne électorale
Néanmoins, les services de sécurité de François Fillon avaient été prévenus vendredi de "risques avérés" sur le candidat de la droite. À Montpellier, la sécurité avait été renforcée par le ministère de l'Intérieur, a indiqué le parti Les Républicains. Désormais, François Fillon serait même suivi par des membres du Raid et des "tireurs d'élite" lors de ses réunions publiques, toujours selon des sources au sein du parti de droite.
L'entourage d'Emmanuel Macron ainsi que celui de Marine Le Pen ont également fait savoir les photos des deux suspects leur ont été communiquées jeudi dernier. "Le fait que les deux individus aient été interpellés à Marseille alors que Marine Le Pen y tient un meeting le lendemain n'est peut-être pas un hasard", a ajouté auprès de l'AFP l'entourage de Marine Le Pen en soulignant que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait "fait d'elle la candidate à faire battre".
"A quelques jours d'une échéance électorale majeure pour notre pays, je veux rappeler que tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de ce rendez-vous majeur pour notre démocratie", a assuré Matthias Fekl.