Et voilà que l’on reparle de Notre-Dame-des-Landes. Après une première vague d’expulsions le mois dernier, qui faisait suite à l’abandon définitif du projet d’aéroport, une deuxième a lieu en ce moment-même sur la désormais célèbre ZAD. Sur la soixantaine de squats qui parsèment la zone, une vingtaine serait dans le viseur des gendarmes mobiles.
Selon un journaliste de l’AFP présent sur place, des tirs de grenades lacrymogènes étaient audibles près de la forêt de Rohan et un hélicoptère survole la zone. Plusieurs barricades ont été érigées sur une route départementale voisine, dont l’une est en feu. Le général Gérard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale, est sur place et a discuté avec les manifestants pour les informer de l'imminence de l'opération. "Nous prévenons les personnes en cours de régularisation qu'elles ne sont pas concernées par la manœuvre", a-t-il précisé.
Mercredi, les zadistes ont lancé un appel à leur soutien et refusé de signer les conventions d'occupation précaire proposées par le gouvernement. "Nous n'avons reçu les conventions d'occupation précaires que mardi. Sept pages pour chacune. Avant de signer, il faut qu'on fasse étudier les multiples clauses par nos juristes", a déclaré une zadiste à Ouest-France. "Il est hors de question qu'on signe alors que des expulsions sont annoncées", ajoute un autre. Une manifestation est d'ores et déjà prévue samedi dans le centre-ville de Nantes, avec un appel à la "reconstruction" des lieux de vie détruits dès le dimanche matin.
(Avec AFP)