À Saint-Maximin-La-Sainte-Baume, une structure gonflable du parc Wonderland s’est envolée. Une fillette est toujours dans le coma, et son père âgé de 35 ans est décédé. Quelles sont les réglementations et les responsabilités ?
Parc Wonderland : fallait-il fermer l'attraction ?
Une enquête a été ouverte pour homicide et blessures involontaires. Les enquêteurs sont sur place, mais que cherchent-ils ? "L’un des premiers aspects de l’enquête sera très technique, estime Maître Vincent Julé-Parade. Il faut d'’une part examiner et expertiser la structure, d’autre part s’interroger sur ses modalités d’installation. Les préconisations du fabricant ont-elles été respectées ? Les contrôles adéquats ont-ils été effectués ?"
"Ensuite, on peut aller rechercher d’éventuelles fautes humaines, dans la surveillance, l’ouverture au public." Le vent soufflait fort au moment du drame. "Je pose la question : était-il normal, avec des vents à 50 km/h, d’avoir maintenu l’ouverture de cette attraction au public ? Lorsqu’elle s’envole, il y a deux personnes dedans. Ce sont des questions qui vont être posées dans le cadre de l’enquête, pour déterminer s’il y a eu des infractions au sens pénal du terme."
🔴Accident de structure gonflable au Parc #Wonderland dans le Var.
🗣️@vjpavocat "Est-ce qu'il était normal, avec des vents à 50km/h d'avoir maintenu cette attraction ? Ce sont des questions qui vont se poser dans l'enquête"
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Une indemnisation qui prendra du temps
À cela s’ajoutera la procédure civile. Mais quelle est la différence ? "La procédure pénale vise à distinguer d’éventuelles infractions et à les sanctionner par une peine, prononcée par un tribunal correctionnel, décrypte Maître Vincent Julé-Parade. C’est l’État qui poursuit. La responsabilité civile vise à la réparation, à l’indemnisation, par exemple des proches. Il y a des préjudices moraux, économiques, physiques."
"On est sur des aspects pécuniaires avec l’assureur de l’exploitant. Il est redevable d’une obligation de sécurité renforcée. Ce qui fait que l’indemnisation des victimes est assurée. Cela prend beaucoup de temps. Il y a notamment le temps médical, jusqu’à la consolidation de l’état de la fillette. Pour le papa, il faut évaluer les préjudices moraux et économiques. Pour les proches des victimes, on espère obtenir des réponses à des questions : pourquoi, comment a-t-on pu en arriver là ?"
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