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Elias, 14 ans, mort poignardé pour son portable

Un adolescent de 14 ans, Elias, a été agressé par deux délinquants voulant lui voler son portable. Poignardé, il n'a pas survécu.

Elias
Plus d'un million d'euros de dégâts à Mâcon. (Crédit : Chalabala photos)

Le jeune Elias, 14 ans, est décédé dans le sud du 14e arrondissement, agressé à la sortie de son entraînement de football. Refusant de se laisser voler son portable par deux jeunes délinquants, il a été poignardé, et est décédé quelques heures plus tard à l’hôpital.

Mort d'Elias : deux jeunes délinquants bien connus dans le quartier

Les deux adolescents coupables de ces faits habitent le 14e arrondissement. "Ils y habitent et sont connus dans l’arrondissement, confirme Marie-Claire Carrère-Gee, ancienne ministre, sénatrice et conseillère de Paris, élue du 14e arrondissement. Et parce qu’ils y ont commis des délits." Vol, vol avec violence, vols en réunion, port d’arme de catégorie D, soit une arme blanche… Ces jeunes étaient hélas connus en tant que délinquants.

"La mort d’Elias est révoltante. La maire du 14e l’a reconnu elle-même : depuis un an, il y avait eu des agressions et des extorsions avec violence. Mais tout allait bien, tous les moyens avaient été mis en œuvre. Au plan national, la réforme de la justice des mineurs, c’est l’arlésienne. Dans nos têtes et dans nos lois, on ne s’est pas adapté au visage d’une certaine délinquance juvénile ultra violente."

Une culture de l'impunité

"Nous avons toujours les mesures éducatives et la détention. Mais nous n’avons pas les moyens de les éloigner pour protéger les autres, rappelle Marie-Claire Carrère-Gee, sénatrice et conseillère de Paris, élue du 14e arrondissement. À ce jour, la comparution immédiate des mineurs n’est pas possible." Les deux prévenus devaient en effet comparaître au mois de juin prochain. "Face à ces jeunes, il faut une sanction dès le premier délit, et beaucoup plus dissuasive en cas de récidive. On a laissé se développer une culture de l’impunité."

"L’excuse de minorité, dans nos textes depuis 1945, fait que les peines encourues sont la moitié de celle des adultes. Il faut pouvoir la lever beaucoup plus simplement. On a laissé se ghettoïser des quartiers entiers, avec plus de 90% de logements sociaux en bordure de périphérique, sans mixité sociale. Tous les enfants, les jeunes parisiens qui font du football ou vont au conservatoire, sont mis en danger. La police municipale est en effectif très insuffisant et n’est pas armée."

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