C’est un cortège très silencieux et forcément très ému qui s’est élancé à Wambrechies de la place Charles de Gaulle, avec au moins 1 000 personnes, pour s’arrêter sur la plaine de jeux de l’Agrippin, là où la petite Angélique a été aperçue pour la dernière fois avant de disparaître puis d’être tuée par un homme qui a depuis avoué les faits. Tout près de l’endroit, Pierrette fait part de sa tristesse. "J’ai été voir une petite copine d’Angélique. Je lui ai dit qu’on avait mis à l’entrée un bouquet de fleurs et que c’était pour ses parents. Je suis une maman et une mamie. Moi, si on touchait à mes petits-enfants, je le tue...", confie-t-elle à Sud Radio.
Alors que le mémorial est noir de monde, Véronique a du mal à cacher sa colère. "Je suis meurtrie par ce qui arrive, franchement ça n’aurait pas dû arriver. Cette petite fille ne devait pas mourir, je suis très en colère par ce qu’il se passe", déclare-t-elle. Même son de cloche du côté de Davina, dont le fils était un ami d’Angélique au centre aéré. "C’était une ville paisible. On n’était au courant de rien, ni la mairie, ni personne. Il vivait à 100 mètres du parc, où il y a des enfants... On est écœurés, en fait ! Jamais je n’aurais cru un jour devoir dire à mon fils "Ta petite copine n’est plus là". Jamais...", se désole-t-elle.
Pour aider les parents d'Angélique, une cagnotte a déjà récolté plus de 12 500 euros sur Internet. La mairie a d’ores et déjà fait savoir qu’elle prendrait à sa charge les obsèques, célébrées plus tard dans la semaine.
Un reportage de Quentin Vaslin