Valérie Murat a obtenu que la justice ouvre une enquête préliminaire, 3 ans après la mort de son père, viticulteur, qui utilisait un produit, l'arsenic de sodium, jugé dangereux depuis de nombreuses années.
La justice a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire suite au décès, en 2012, de Jean-Louis Murat, viticulteur ayant travaillé avec de l'arsenic de sodium. Pour sa fille, Valérie Murat, invitée de Sud Radio, c'est "un signe fort" envoyé par la justice. "Ce qui change la donne, c'est que sur ce dosser, mon père avait une reconnaissance de maladie professionnelle puisque l'arsenic de sodium avait été inscrite dès 1955 comme un produit dangereux. Il nous semblait important d'aller au pénal pour que toutes les responsabilités soient dégagées. Nous espérons que cette enquête va déboucher sur une information judiciaire", confie Valérie Murat. "Je suis persuadée que mon combat est juste, légitime, ajoute-t-elle. Les messages de soutien que je reçois en sont la preuve. Chez les anciens confrères de mes parents, c'est un événement qui est bien accueilli, tout le monde me signifie son soutien. Ce qui est très compliqué, c'est quand je leur demande de témoigner, parce que personne ne veut subir de pressions qui mettent en danger leur activité professionnelle, en leur menaçant de déclasser leur parcelle de vigne, en enlevant l'AOC."