Si les environs de Montpellier ont été touchés ces derniers jours par d’importantes chutes de neige qui ont perturbé une bonne partie des transports routiers, c’est au tour aujourd’hui des départements de la Gironde et de Charente-Maritime d’être placés en vigilance orange, et ce pour des risques de crues et de submersion sur le littoral aquitain. Des débordements de la Garonne sont à prévoir et les plaisanciers sont invités à ne pas prendre la mer.
Ingénieur en risques côtiers au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) de Bordeaux, Thomas Bulto explique pourquoi la cité aquitaine doit être sur le qui-vive. "On a ce qu’on appelle une concomitance, c’est-à-dire un débit fluvial très important avec des masses d’eau qui viennent du continent pour s’écouler vers la mer, et dans le même temps une marée avec un fort coefficient (105) qui peut causer un effet bouchon. En gros, avec la marée on a des masses d’eau qui viennent de l’océan et qui rentrent dans l’estuaire. Si dans le même temps on a des masses d’eau continentales qui viennent s’écouler vers la mer, ça crée une sorte de conflit… Localement, le niveau de l’eau peut augmenter significativement. Bordeaux se trouve à un endroit où ce serait effectivement possible, vu le niveau de la Garonne", assure-t-il au micro de Sud Radio.
Propos recueillis par Quentin Vaslin