Un jeune mineur a été poignardé devant un lycée d’Yerres, dans l’Essonne, lycée où il n’était pas scolarisé. Il serait originaire du quartier sensible des Hautes-Mardelles, à Brunoy. Dix personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Un quart des rixes nationales
Faut-il parler d’une rixe entre bandes rivales ? "Oui, c’est très probable, estime Alexandre Touzet, vice-président en charge de la sécurité de l’Essonne. Ces faits ne sont pas publics, mais nous constatons depuis une quinzaine de jours une remontée de ces phénomènes, très connus en Essonne. On concentre environ 25% des rixes nationales, des affrontements tribaux entre quartiers d’une même ville ou de villes voisines, déconnectés par ailleurs à des questions de stupéfiants."
"Ce sont des phénomènes qui perdurent depuis trente ans et dont on ne connaît pas l’origine. Il s’agit du neuvième jeune tué en quatre ans dans de telles rixes. Nous avons des secteurs de prédilections pour ces rixes, des quartiers qui s’affrontent. Ils en ont oublié le motif. Mais c’est tribal, cela n’a aucun sens. C’est une tradition funeste, avec à chaque fois le risque de match retour, pour trouver une revanche. Nous avons beaucoup de mal à nous attaquer à la racine du mal."
Un adolescent de 17 ans meurt poignardé dans une rixe à Yerres : "On constate depuis une quinzaine de jours une remontée de ces phénomènes, très connus en Essonne, où l'on concentre 25% des rixes nationales" déclare @TOUZETalexandre #GrandMatin https://t.co/XoEQJIdzis pic.twitter.com/rE0OlWl7NJ
— Sud Radio (@SudRadio) March 25, 2025
Essonne : une soixantaine de rixes par an
Quelles sont les causes de ces affrontements ? "Il y a une culture de quartier extrêmement forte, souligne Alexandre Touzet, vice-président en charge de la sécurité de l’Essonne. Ce sont des jeunes qui ont du mal à voir au-delà. On voit un phénomène plus récent de rajeunissement, avec des gamins de 12-13 ans qui ont des couteaux, ce que l’on voyait mois avant. C’est vrai que c’est stupide, de la culture de violence bête et méchante, avec des morts. On peut dénombrer une soixantaine de rixes par an en Essonne."
Y a-t-il des chefs à ces bandes que l'on puisse identifier et interpeller ? "On a vu des matches de football qui finissent mal, des jeunes qui se rassemblent. C’est beaucoup moins structuré qu’on ne pourrait le penser. Maintenant des filles s’y mêlent, ce qui était plus rare. Elles filment et elles incitent."
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