Dans la nuit du 26 au 27 février 2011, Jérémy Roze est agressé et poignardé en pleine rue dans le centre de Toulouse. L'étudiant en pharmacie de 27 ans ne se relèvera pas. Ses deux assassins présumés, âgés de 22 et 24 ans, comparaissent à partir de ce mardi 16 décembre devant les assises. Ils sont soupçonnés de "tentative de vol", suivie de "violence ayant entraîné la mort". Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Un troisième homme comparaît libre, poursuivi pour avoir hébergé les deux accusés.
“Une épreuve nécessaire pour la famille”
Selon maître Laurent de Caunes (photo), l’avocat de la famille Roze, ce procès va être "une épreuve" pour les parents de Jérémy. Mais, "c’est une épreuve nécessaire, une épreuve qui fait avancer les choses, on espère avoir un peu plus de clarté sur ce qui a pu se passer, puisque les accusés ont entretenu depuis leur arrestation une confusion par une stratégie de mensonges et de fuite", explique-t-il.Depuis deux ans, les deux accusés se renvoient la responsabilité du coup de couteau qui a mis fin à la vie de Jérémy. "La vérité, c’est qu’ils ont participé tous les deux à l’agression mortelle, et ils ont tous les deux endossé la responsabilité du meurtre. Ensuite, effectivement, il y a eu un coup de couteau, et chacun prend bien le soin de dire que ce n’est pas lui, c’est l’autre", précise l’avocat."M. et Mme Roze sont des personnes extrêmement courageuses, et c’est un moment important, il faut voir en face celui ou ceux qui ont donné la mort", termine maître de Caunes.Le verdict du procès est attendu vendredi soir.