Une femme de 35 ans et ses quatre enfants, deux fillettes de 10 et 7 ans et deux garçons de 4 ans et 9 mois, ont été trouvés morts à leur domicile, dans une "scène de crime d’une très grande violence", selon les mots du procureur. La garde à vue du père a été prolongée.
Drame de Meaux : une garde à vue médicalisée
Quelle va être la suite de la procédure ? "Au-delà de l’horreur de ce drame, c’est la santé mentale de ce père de famille qui interroge, estime Maître Nathalie Tomasini, avocate au barreau de Paris, spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants. Je rappelle qu’il a été placé en garde à vue médicalisée."
"Il y avait eu un précédent en 2019. Là, il n’avait pas tué toute sa famille, mais porté un coup de couteau à son épouse qui était alors enceinte. Il avait également été placé en garde à vue à l’époque. Un examen psychiatrique avait jugé son état incompatible avec une telle mesure, et il avait été hospitalisé. Une expertise avait, à l’époque, conclu à l’abolition de son discernement. L’affaire avait donc été classée sans suite pour état mental déficient."
Meaux : le père de famille en garde à vue
Maître Nathalie Tomasini : "Il y aura des expertises pour déterminer s'il a eu une altération du discernement ou abolition du discernement. Cet homme n'ira peut-être jamais devant une cour d'assises" #GrandMatinhttps://t.co/zA2nShfMPm pic.twitter.com/p1bULoyjMA
— Sud Radio (@SudRadio) December 28, 2023
Altération ou abolition du discernement
Est-ce qu’aujourd’hui, cela va être la même chose ? "Pas forcément, mais c’est possible, estime Maître Nathalie Tomasini, avocate au barreau de Paris. Il va y avoir une expertise psychiatrique, peut-être deux. Elles vont essayer de déterminer si, au moment du passage à l’acte, il y avait soit altération soit abolition du discernement. L’altération est une circonstance atténuante, mais il y aura une instruction et un renvoi devant une cour d’assises."
"Cet homme est passible d’une condamnation à perpétuité. S’il y a une abolition de son discernement, il ne sera pas renvoyé devant une cour d’assises. C’est le problème actuellement en France. Les familles parties civiles n’auront pas de réponse à toutes leurs questions, et la reconstruction risque d’être très compliquée. Un procès d’assises est là où tout se joue, où l’on comprend ce qui s’est passé."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 8h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Benjamin Glaise.
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"
À lire aussi : Leslie et Kevin : un trafic de drogue à l'origine de la très probable mort du couple ?