En grande difficulté dans les sondages (en troisième position derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen selon le dernier rolling Ifop/Fiducial pour Sud Radio, Paris-Match et Cnews) et sur le terrain (où sa campagne est régulièrement perturbée lors de ses déplacements), François Fillon n’en a toujours pas fini avec le PenelopeGate. Alors que sa femme a été triplement mise en examen par les juges d’instruction mardi soir, le candidat Les Républicains a assuré ce jeudi être tout à fait serein quant au dénouement de cette affaire, du moins pour ce qui est du volet judiciaire.
"Jamais ils ne pourront démontrer que l’emploi de mon épouse était fictif"
"La démonstration a été faite que cette accusation était fausse. Il y a un nombre de témoignages considérable. Des preuves matérielles, des témoignages et je vous le dis dans les yeux : jamais les juges ne pourront démontrer que l'emploi de mon épouse était fictif. Jamais", a-t-il déclaré au micro de RTL ce matin, alors que la mise en examen de sa femme indique que les juges ont considéré qu’il y avait des "indices graves ou concordants" à son sujet. Pour rappel, Penelope Fillon ne pourra pas bénéficier d’une immunité présidentielle si jamais son mari accédait à l’Élysée, contrairement à lui bien entendu.
"Je n’ai pas dénoncé la justice, mais sa manipulation"
"Je n'ai pas le souvenir d'avoir dénoncé la justice, mais la manipulation de la justice. Pour diriger notre pays, il faut que le pouvoir ne se mêle pas des affaires judiciaires et n'instrumentalise pas la justice (...) Au fond, à la fin ce sont les Français qui vont se prononcer", a-t-il par ailleurs déclaré, avant d’évoquer très brièvement ses récentes accusations de "cabinet noir" à l’Élysée : "Je ne répondrai pas à ces questions. J'espère simplement que lorsque la justice me rendra raison, vous utiliserez autant d'énergie".