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Fusillade à Avignon : "Nous, ce qu’on demande, c’est qu’on nous garantisse notre sécurité sur le réseau"

Par Aurélie Giraud

Certains arrêts de tram et bus à Avignon ne sont plus desservis à cause des fusillades. André Saliba, conducteur, délégué syndical FO au sein des transports en commun du Grand Avignon Orizo était l'invité de Patrick Roger le [date] dans “Sud Radio vous explique”.
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Les fusillades ont déjà fait 9 victimes cette année à Marseille, sans compter les victimes collatérales. (Photo Gérard Julien / AFP)

Après plusieurs agressions, des fusillades et autres attaques, les chauffeurs de bus de la ville d’Avignon ont décidé de ne plus desservir certains quartiers.

Fusillade à Avignon : "Le conducteur s’est conduit en héros"

"Lundi après-midi, suite à la fusillade qu’il y a eu dimanche après-midi, on a décidé de ne plus desservir, malheureusement pour les usagers, la Rocade, le quartier de La Barbière et le terminus Saint-Chamand", confirme André Saliba, conducteur, délégué syndical FO au sein des transports en commun du Grand Avignon Orizo. Si les fusillades n’ont pas eu lieu dans les bus, certaines se sont déroulées aux arrêts, notamment du tramway. "Celle de dimanche, c’était entre l’arrêt de la Triade et des Olivades", explique André Saliba.

"Le conducteur s’est conduit en héros parce qu’en fin de compte il a grillé tous les feux pour pouvoir échapper aux balles." Il a ainsi protégé les passagers du tram car "ça tire à tout-va".

"On ne peut pas se permettre le matin de se lever, d’aller conduire notre bus et de ne pas rentrer le soir"

"Nous, ce qu’on demande, c’est qu’on nous garantisse notre sécurité sur le réseau", déclare André Saliba. "On ne peut pas se permettre le matin de se lever, d’aller conduire notre bus et de ne pas rentrer le soir." Mais quelle protection ? "C’est aux pouvoirs publics" de prendre des mesures. "C’est le Régalien qui doit s’en charger."

Pour l’instant, rien n’est décidé. "On est en attente d’avoir une réunion", explique André Saliba. Il reste toutefois conscient que "la sécurité à 100 %, il ne faut pas être naïfs, on ne l’aura jamais". Mais une certaine protection est sans aucun doute possible "pour ne pas rouler la boule à l’estomac".

La situation, en termes de sécurité sur le réseau avignonnais, s’est dégradée "depuis l’enfermement du Covid", estime le délégué syndical FO au sein des transports en commun du Grand Avignon Orizo.

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