Les autorités et les associations se mobilisent pour trouver une solution d'hébergement aux 1400 migrants, touchés par l'incendie du camp de Grande-Synthe (Nord), dans la nuit de lundi à mardi.
Seuls 70 chalets en bois sont restés intacts sur les 300 que comptait le site. La "surpopulation" du camp depuis le démantèlement de la jungle de Calais, fin octobre, "a créé des difficultés" à l'origine du drame, selon le maire écologiste Damien Carême.
Le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, et la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, se sont rendus sur place dans la journée. "Il n'y aura pas de reconstruction de nouveau campement ici", a annoncé Matthias Fekl.
400 à 500 migrants ont été hébergés dans trois gymnases réquisitionnés. Les autres se sont "évaporés dans la nature", a reconnu Christian Salomé, président de l'association L'auberge des migrants.
Emmanuelle Cosse a indiqué que, "maintenant, il faut faire partir le plus vite en centre d'accueil et d'orientation" les personnes hébergées dans les gymnases.
Le maire de Grande-Synthe a, lui, appelé les maires à "la solidarité et à ouvrir des centres d'accueil" dans leur commune.
Lundi soir, de violentes bagarres entre Kurdes d'Irak et Afghans ont été à l'origine de l'embrasement du camp. 13 personnes ont été blessées, dont quatre par arme blanche, a indiqué le procureur de la République de Dunkerque.