Il avait abattu de deux balles un agent municipal, à Grenoble, qui tentait de l’empêcher de fuir après un accident de la circulation. Le suspect du meurtre de Lilian Dejean identifié.
Grenoble : un profil de grand banditisme
"C’est une information du procureur, confirme Yannick Biancheri, secrétaire départemental Alliance Police nationale de l'Isère. On a pu l’identifier suite à l’accident du véhicule, resté sur place. Nous avons pu savoir s’il était volé, loué ou appartenant à un propriétaire. Nous avons également procédé à un relevé d’ADN, que l’on a pu comparer au fichier national des empreintes génétiques."
"Maintenant, il nous faut le loger pour pouvoir l’interpeller et le présenter à la justice." Connu pour vol, violences et trafics de drogue, il relève du grand banditisme. "Ce n’est pas un enfant de chœur. Je ne connais personne autour de moi qui se balade à 7 heures du matin un dimanche avec une arme. C’est une personne qui n’hésite pas à tirer pour tuer. J’espère qu’il sera interpellé rapidement."
Un manque d'effectifs pérennes
Quid de ces voitures de luxe immatriculées en Pologne ? "La plupart du temps, elles sont louées dans les pays de l’est pour échapper à toute infraction, résume Yannick Biancheri, secrétaire départemental Alliance Police nationale de l'Isère. Cela permet aux criminels de la route de faire n’importe quoi, de rouler aussi sans permis, car ces véhicules sont sous-loués. Cela permet de blanchir de l’argent et de louer des véhicules de forte puissance."
"Il faut aussi des moyens pour éradiquer ces armes et ces trafics de drogue. Nous avons un tel manque d’effectifs que le directeur de la police de Grenoble étudie la faisabilité de fermer des services qui vont dans ces quartiers. Comment endiguer les trafics en enlevant des policiers ?" Une compagnie de CRS serait envoyée sur l’agglomération grenobloise. "Hier, nous avons encore eu des blessés par arme blanche. C’est quotidien. On nous donne des renforts ponctuels, il nous faut des effectifs pérennes."
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