Comment réagir face au harcèlement scolaire ? Une lettre de menaces aux parents d’un enfant harcelé par le rectorat de Versailles fait scandale : leur enfant, Nicolas, 15 ans, s’est suicidé il y a peu.
"On chercher à en parler le moins possible"
Ce courrier qui suscite l’indignation qualifie d’inacceptable le fait que les parents aient l’intention de porter plainte contre l’Éducation Nationale pour ne pas mieux protéger leur enfant. "C’est une honte de parler à des parents qui cherchent de l’aide et un soutien pour leur enfant de cette façon, estime Grégoire Ensel, président de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves). Cela montre comment le système est grippé, tétanisé à tous les niveaux. Il choisit du coup l’agressivité aux parents qui cherchent de l’aide."
Est-ce toujours le "pas de vague" qui l’emporte ? "Les chefs d’établissement et les équipes sont totalement démunis face au harcèlement. 10% des enfants dans tous les établissements sont concernés. Chaque fois, on cherche à bricoler et à en parler le moins possible, de peur d’écorner l’image de l’établissement."
🔴 Suicide de #Nicolas : le courrier du rectorat est "une honte", dénonce #GabrielAttal
🗣️@gregensel (@FCPE_nationale) "Oui, c’est une honte ! On ne peut pas parler à des parents en souffrance de cette façon ! Je suis en colère, indigné" #Harcelement
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— Sud Radio (@SudRadio) September 18, 2023
Harcèlement scolaire : plus assez d'adultes
Que faut-il attendre de la réunion de Gabriel Attal, jeune ministre de l’Éducation, avec les recteurs et les rectrices d’académie ? "Aujourd’hui, durcir le ton va crisper tout le monde et n’aidera pas les choses à avancer, estime Grégoire Ensel, président de la FCPE. Le harcèlement, c’est le résultat d'années de suppression de postes de professeurs, de disparition de médecins scolaires, d’infirmières, d’assistants d’éducation. En fait, il n’y a plus assez d’adultes pour repérer les situations de harcèlement et de les désamorcer."
Quid des pions, des surveillants ? "Ils ne sont pas formés. Quand un enfant vient se plaindre, il n’a pas la certitude d’être écouté et accompagné. Vous êtes soumis à la capacité d’écoute de la personne qui vous accueille. Il faut qu’un enfant harcelé sache qu’il va être écouté et accompagné."
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