En plein bourg de Bellot, on retrouve la maison de Jocelyne et les dégâts sont colossaux : "Ma salle à manger est pleine de boue, le canapé est touché. Dans ma cuisine, mon frigo, mon lave-vaisselle et ma gazinière aussi. Il y a dû avoir entre 30 et 40 cm d’eau. Je suis à Bellot depuis 1982, je n’ai jamais vu ça."
Quant aux habitants qui vivent dans la cuve, comme la belle-sœur de Sylvie, ils ont tout perdu : "L’eau arrivait des deux côtés, un torrent. La maison est dévastée… Il faut les comprendre, ils ont tout mis dedans."
Face au désastre, la solidarité s’organise. Même les enfants mettent la main à la patte. Elsa a 12 ans et une raclette à la main : "On s’est réveillé très tôt, on est en train d’aider les pompiers, on en a un peu marre !"
Plus loin, la mairie est complètement dévastée. Jérémy y travaille, il a vu l’eau monter de façon spectaculaire : "Au moins 1m20 ou 1m50 de hauteur. L’eau est montée assez haut, au niveau des interrupteurs. Il y a eu de sacrés dégâts."
La rivière voisine a gonflé au point de détruire le mur d’enceinte qui entoure la commune. Le choc est immense, explique le maire, François Housseau : "On n’a pas de victime humaine à déplorer, par contre, peut-être, des traumatismes qui sont normal dans une catastrophe comme ça. Dans la mémoire collective, on a eu la tempête de 1999, les inondations de 2016. Et maintenant, on aura l’inondation soudaine de 2018."
Il lance un appel aux dons pour tous ceux qui veulent aider et demande à la préfecture de reconnaître l’état de catastrophe naturelle.
Un reportage de Margaux Malinge pour Sud Radio