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Inondations à Valence : un piège mortel

Par Jean Baptiste Giraud

La ville de Valence, en Espagne, et ses alentours, ont été durement frappées par des précipitations et des inondations records.

Valence
Des voitures en partie submergées par les inondations à Givors, dans le Rhône, le 17 octobre 2024. (Visuel d'illustration) (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK - AFP)

Les inondations soudaines qui ont touché les alentours de Valence ont été d'une violence historique. On recense d'ores et déjà une centaine de victimes.

Valence : "Les inondations les plus meurtrières "

Carmina, avocate espagnole, habitante de Valence, habite dans une partie de la ville qui n’a pas été touchée. "Ce sont quelques petits villages très proches au sud de Valence, à quelques kilomètres. Mes parents habitent à 5 km. Ils sont dans un état catastrophique. Je n’ai pas pu aller les voir, la connexion Internet et le téléphone ne fonctionnent pas, ils n’ont plus d’électricité ni d’eau depuis mardi soir."

Les images sont impressionnantes, alors qu’il est tombé en huit heures l’équivalent d’une année entière de précipitations. "C’était incroyable, les inondations les plus meurtrières que l’on ait vues en Espagne. Nous en sommes à 92 morts, et ce bilan pourrait encore s’alourdir, car des personnes sont encore disparues. Des familles entières n’ont pas eu le temps de se mettre à l’abri. Mon frère est allé à pied pour voir si nos parents allaient bien. Heureusement, leur appartement est au quatrième étage."

"Nous étions prises au piège en voiture"

Léa est quant à elle une jeune française en vacances à Valence avec sa mère et sa sœur. "Nous avons eu de la chance, nous nous sommes retrouvées bloquées sur un pont et non dans les eaux. Comme si nous étions sur une île, nous étions prises au piège en voiture avec de l’eau tout autour. Avec un courant impressionnant qui emportait tout sur son passage, les voitures, les poids lourds, les cars, ce qu’il y avait dans les magasins."

"C’était horrible. Ma maman a très bien fait, elle s’est garée juste avant le pont sur une butte, au cas où il céderait. Là, je suis actuellement à Barcelone, j’ai réussi à quitter Valence hier à 16 heures. À l’heure actuelle, il est impossible de rentrer sur Valence, de descendre à Alicante ou d’aller sur Madrid depuis Valence ."

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