Le village de La Rochette (Seine-et-Marne), commune de 3870 habitants, est sous le choc, après l’agression d’une femme de 96 ans pour lui dérober son sac et d’une autre de 63 ans par trois adolescents.
Insécurité : "un sentiment de gâchis"
"Trois jeunes viennent d’une commune voisines en plein jour, explique Pierre Yvroud, maire de La Rochette. Ils ont un mode opératoire très simple. Ils s’en sont d’abord pris à une femme de 63 ans. Un arrive par derrière et couche la victime au sol de façon à ce qu’elle ne puisse pas se débattre. La première a dû être conduite aux urgences."
"La deuxième victime, âgée de 96 ans, a été mise au sol de la même façon avant qu’ils ne s’enfuient en courant. Ce sont des agressions qui provoquent la stupeur, l’indignation, la colère. Une fois passé, on a un sentiment de gâchis de voir des adolescents en classe de 3e ou 4e, si tant est qu’ils soient scolarisés."
Agression d’une dame de 96 ans par trois adolescents
"Nous, on n'a pas de soucis avec notre jeunesse… Ce sont souvent des gamins qui viennent avec le RER à Melun et qui font leur coup comme si c’était naturel !" déplore Pierre Yvroud, maire de La Rochette pic.twitter.com/SXfqbnKuHV
— Sud Radio (@SudRadio) February 6, 2024
"Ils n'ont pas d'humanité"
"En plus, on sait qu’ils ne seront pas ou peu sanctionnés car ils ont moins de 16 ans. Mais comment peut-on en arriver à une telle dérive ? On a le sentiment qu’ils n’ont pas d’humanité, confie Pierre Yvroud, maire de La Rochette. Qu’est-ce que l’on va faire de ces jeunes délinquants qui n’ont visiblement pas conscience de la gravité de leur acte ? La société ne sait pas répondre à une telle situation, et nous, les maires, nous sommes complètement démunis. Ils le font en pleine journée, sous l’œil des caméras. C’est de l’inconscience ou la force de l’habitude."
Ces jeunes ont été suivis par les caméras de surveillance et interpellés sur une commune voisine. "Nous sommes frontaliers avec Melun, dont la gare est à 100 mètres. Mais ce ne sont même pas des jeunes de Melun. Ils viennent par la gare RER, font leur coup, et repartent en train. Naturellement, sans souci de se faire attraper. Cela pose vraiment un problème de société que, si jeunes, ils soient déjà dans une telle dérive."
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