Invité du Grand Matin Sud Radio, au micro de Patrick Roger, Patrick Karam, président d'honneur du conseil représentatif des Français d'Outre-Mer, a fait un point sur la situation dans les Antilles, après le passage de l'ouragan Irma.
"À St Martin, les choses sont beaucoup plus compliquées qu'à St Barthélémy. C'est un petit territoire de 56 km² sur la partie française, avec beaucoup d'immigrés illégaux qu'on ne connaît pas. Il est donc impossible, pour l'instant, de connaître le nombre de personnes disparues. Ce qu'il faut retenir, c'est que St Martin est complètement dévastée, avec un certain nombre de personnes qui ont tout perdu parce qu'elles n'ont pas assuré leur maison. St Martin est une zone paupérisée, où le revenu par habitant est inférieur de moitié à la moyenne nationale. Les infrastructures étaient de piètre qualité. On a un retard de 20 à 35 ans, notamment pour la mortalité infantile, des taux de chômage extrêmement élevés, deux à trois fois supérieurs à la moyenne nationale. St Martin est dans un état de détresse absolue", a confié Patrick Karam, également vice-président de la région Île-de-France.
Pour @karampatrick il faut une "solidarité nationale" pour aider l'île de St Martin "en état de détresse absolue" ➔ https://t.co/ZFaQ5ei2mL pic.twitter.com/6DIQkDJBi4
— Sud Radio (@sudradio) 8 septembre 2017
S'il reconnaît que, sur le court terme, le gouvernement "a été irréprochable à tout point de vue", la question du soutien à long terme va rapidement se poser : "En 1995, lors du précédent cyclone, 15 % des habitations avaient été détruites et ça avait coûté deux milliards de dollars. Là, on parle de 95 % de l'île qui est détruite. Vous imaginez le coût de la reconstruction ! Il faut une solidarité nationale. Tous les Français doivent se mobiliser. Il faut que les collectivités, aussi, mettent le paquet, à l'instar de Valérie Pécresse qui va débloquer 100 000 euros en urgence et qui va mettre à disposition l'ingénierie de la région pour reconstruire. Il faut montrer cette solidarité nationale. Ça fera chaud au cœur à nos compatriotes là-bas, qui se sentent souvent en marge, délaissés. Il faut retisser ce lien républicain. C'est l'occasion de le faire."
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