Un assaut de l'islamisme contre la tenue commune à l'école ? Accusé d’être anti musulman, un directeur d’école menacé de mort en arrêt : "Ils veulent ma peau, en fait".
Menacé par un comité local
Nicolas Bourez, directeur de l’école élémentaire André-Chénier de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), a décidé de ne pas se rendre dans sa propre école. "L’expérimentation de la tenue commune a été votée par le conseil de l’école en mars dernier, explique-t-il. Elle sera mise en place à partir de la rentrée de septembre. Des opposants assez virulents se sont réunis dans un comité plutôt obscur de défense de l’école publique à Neuilly-sur-Marne."
"Ils ont diffusé un communiqué dans la commune et même à la sortie de l’école, m’accusant d’être extrémiste et anti-musulman. « L’obsession vestimentaire de M. Bourez cacherait une hostilité anti-musulman. » Pour le coup, ils me mettent une cible dans le dos. On sait très bien ce que cela a donné par le passé."
Accusé d’être "anti-musulman" pour expérimenter l’uniforme à l’école, un directeur menacé de mort : "Dans un courrier envoyé à des écoles, @Portes_Thomas disait qu'il soutiendrait tous ceux qui s’opposent à ce projet" indique @BourezNicolas #GrandMatin https://t.co/AV80tNpaZ7 pic.twitter.com/uBiQaaieHx
— Sud Radio (@SudRadio) April 30, 2024
"Un soutien très timide"
"Après être allé travailler jeudi et vendredi dans des conditions un peu délicates, j’ai souhaité protéger mes collègues et les élèves, explique Nicolas Bourez, directeur de l’école élémentaire André-Chénier de Neuilly-sur-Marne. Que l’école puisse retrouver son calme. Pour l’instant, je suis en arrêt maladie pour quelques jours. Ensuite, j’ai besoin de réfléchir par rapport à tout cela."
"J’ai porté plainte mardi, j’y suis retourné jeudi pour un complément de plainte. Je tiens à souligner que, contrairement à ce qui a été dit, je n’ai pas été accompagné pour ces démarches. J’ai fait cela tout seul. J’ai alerté toute la chaîne hiérarchique, et j’ai eu un soutien très timide, pour ne pas dire davantage. Le seul soutien que j’ai eu est celui de mon syndicat. Sinon j’aurais été entièrement seul."
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