La justice n'a pas retenu la diffamation et a relaxé Jean-Pierre Jouyet, ce jeudi. C'est l'ancien Premier ministre François Fillon qui avait déposé plainte devant le tribunal correctionnel et qui a donc été débouté. En cause, des propos tenus par François Fillon lors d'un déjeuner en juin 2014 à Jean-Pierre Jouyet, alors secrétaire général de l'Elysée auprès de François Hollande, et rapportés dans un livre écrit par deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme. "Mais tapez vite ! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir. Alors agissez !", aurait lancé l'ancien Premier ministre, visant Nicolas Sarkozy et demandant donc au Gouvernement en place, de gauche, d'accélérer les affaires qui touchent l'ancien président de la République. Le scandale grandissant, les deux hommes démentent, dans un premier temps, que de tels propos ont été formulés. Les deux journalistes persistent et affirment même détenir un enregistrement audio de la conversation avec Jean-Pierre Jouyet lorsque ce dernier raconte ce déjeuner. Un enregistrement qu'ils retranscrivent et qu'ils publient dans les colonnes du Monde. Le lendemain, Jean-Pierre Jouyet revient sur sa version et admet que le sujet de Nicolas Sarkozy et ses ennuis judiciaires ont bien été abordés lors du déjeuner avec François Fillon. Une semaine plus tard, l'ancien Premier ministre se défend et annonce qu'il porte plainte pour diffamation contre les deux journalistes et contre Jean-Pierre Jouyet. Selon le tribunal correctionnel, il n'y a donc pas eu diffamation et la relaxe générale a été prononcée pour Jean-Pierre Jouyet et les deux journalistes du Monde.
Jean-Pierre Jouyet relaxé, pas de diffamation contre François Fillon
Par Jérémy Jeantet
L'ancien Premier ministre a été débouté par le tribunal correctionnel, ce jeudi. Il avait porté plainte pour diffamation contre Jean-Pierre Jouyet et deux journalistes du Monde, pour avoir rapporté qu'il aurait demandé de "taper" plus vite sur Nicolas Sarkozy.