La mort d’un jeune garçon de 17 ans suite à un refus d’obtempérer a engendré une nuit de violence à Nanterre. Le policier ayant tiré a été placé en garde à vue. Lui et son collègue parlaient de riposte dans leur rapport, car le jeune leur aurait foncé dessus.
Mineur tué à Nanterre : un usage des armes très encadré
Quelles sont les règles en cas de refus d’obtempérer ? "Avant tout, j’ai une pensée pour la victime. C’est toujours dramatique, déclare Abdoulaye Kanté , policier dans les Hauts-de-Seine. Le policier est en garde à vue et une instruction est en cours. Il faut faire attention à tout ce qui se dit dans la presse. Nous avons un policier qui a fait usage de son arme à la suite d’un refus d’obtempérer. Je le répète : on ne tue pas quelqu’un suite à un refus d’obtempérer."
"L’usage de l’arme dans la police ou la gendarmerie nationale est très strict et totalement encadré par la loi. Nous avons deux textes dans le code pénal et le code de la sécurité intérieure. Il ne peut faire usage de son arme que s’il y a une nécessité absolue face à un danger immédiat. Il faut que cette riposte soit proportionnée."
🔴🗣️@AbdoulayeK3 : "Il y a la présomption d'innocence. Il faut faire très attention à ce qu'on voit sur les images et laisser le temps à l’enquête. S'il est établi que l’usage de l'arme était disproportionné, la justice fera son travail" #Nanterre #Nael
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— Sud Radio (@SudRadio) June 28, 2023
Lancer un appel au calme
"De ce que l’on voit sur les vidéos, l’enquête le définira, mais l’usage de l’arme était justifié, estime Abdoulaye Kanté , policier dans les Hauts-de-Seine. Il était suffisamment en danger pour faire usage de son arme. Les témoignages vont être recueillis, la vidéosurveillance va permettre de savoir s’il n’avait pas d’autre solution que faire usage de son arme. Dans une telle situation, nous avons une fraction de seconde pour réagir. La justice fera son travail, mais la présomption d’innocence n’est pas à géométrie variable."
"Je voudrais aussi lancer un appel au calme. Certains opportunistes veulent profiter de cet événement dramatique pour essayer d’aller vers le lynchage. Perdre ainsi la vie à 17 ans est dramatique. Aucun policier ne se lève le matin avec cette intention. Tous les jours, nous recevons des consignes sur l’usage de nos armes. Nous vivons dans une société de plus en plus violente. Toutes les 20 minutes, nous avons un refus d’obtempérer. La question à se poser est comment lutter en amont ?"
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