Alors qu'il était recherché par la France depuis près de 6 mois après s'être enfui du lieu où il était assigné à résidence, Merouane Benahmed a été extradé vers l'Hexagone, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la justice helvétique. L’individu, âgé de 43 ans, a été remis aux autorités françaises au poste-frontière de Thônex-Vallard, a précisé l'AFP qui cite le porte-parole de la chancellerie locale.
Cet ancien membre du GIA - le Groupe Islamique Armé classé terroriste et responsable de la vague d'attentats qui avait frappé la France en 1995 - avait été arrêté en Suisse le 22 septembre dernier, alors qu'il envisageait d'y demander l'asile. Avant de rallier le pays, il était assigné à résidence à Evron, dans l'ouest de la France depuis le mois de décembre 2015, mais ne s'était pas présenté à l'un de ses quatre pointages de police quotidiens le 8 septembre dernier. Il avait pris la fuite dans la foulée. L'intéressé n'en était pas à son coup d'essai puisqu’il avait déjà été condamné pour des faits similaires en juillet 2015.
Dès le mois de décembre, le ministère de la Justice suisse avait donné son accord pour extrader M. Benahmed vers la France mais ce dernier ayant fait appel, la décision définitive restait en suspens. Le Tribunal pénal fédéral ayant finalement rejeté cet appel le mois dernier, l'extradition a donc été validée.
Marié et père de 4 enfants, l'homme natif de l'Algérie avait fui son pays natal en 1999 avant d'être condamné à 10 ans de prison par la justice française pour son implication dans l'affaire des filières tchétchènes. Libéré en 2011, il vivait donc depuis sous le régime de l'assignation à résidence à Vernon. Il a par ailleurs été condamné à mort par contumace en Algérie, pays qui a plusieurs fois réclamé son extradition, laquelle ayant été refusée par la Cour européenne des droits de l'Homme.