Au troisième jour du procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, la thèse de l’accident pour la mort de Fiona a resurgi. Cette thèse de l’accident et les propos contradictoires de la mère de la fillette de 5 ans, morte en mai 2013, ont mis très en colère Me Charles Fribourg, l’avocat de Nicolas Chafoulais, le père de Fiona.
"Cécile Bourgeon, Berkhane Makhlouf, ont reconnu leur responsabilité d'un recel de cadavre, avec un décès consécutif à des violences. La lecture est simple, ce n'est pas très compliqué. Les violences ne sont pas un homicide par imprudence. Ils l'ont compris et la seule solution pour eux de ne pas aller au-delà des cinq ans est de plaider l'homicide par imprudence. Mais c'est juridiquement impossible. C'est terminé. Ils ont reconnu les violences. Alors, qu'on nous resserve l'accident, je vous avoue mon ras-le-bol."
Alors que la thèse de l’accident est réapparue ce mercredi, la mère de Fiona a reconnu dès le début, le recel de cadavre. Un délit qui implique, dans la loi, que Fiona est morte à cause de coups portés. Une avancée dans ce procès pour Me Charles Fribourg. Mais il est encore difficile de savoir qui dit vrai avec les différentes déclarations de Cécile Bourgeon.
"Je ne vois pas un jour où on pourra la croire. Des variations permanentes, mais elle se livre. Un coup elle accuse Makhlouf, un coup c'est l'accident. Mais l'accident, c'est stratégique, c'est le pacte diabolique qu'ils ont, tous les deux, pour tenter de ramener une punition maximum à cinq années de prison. Elle a reconnu qu'elle a porté des coups à sa fille. Juridiquement, nous sommes sur des violences en réunion. Il n'y a pas besoin de démonstration que ces violences ont entraîné la mort. Elles ont participé à un processus qui a entraîné le décès de Fiona."
Propos recueillis par notre envoyée spéciale, Fany Boucaud pour Sud Radio