"Stop pour les F4 ! Il est là-bas, le mec. OK, pour l'instant, on le laisse", peut-on entendre après l'effondrement d'un manifestant suite au jet d'une grenade lacrymogène instantanée. "C'est bon, il va se relever ! Il va se relever, c'est bon !" crie un autre gendarme. À 2h03, un infirmier constate le décès de Rémi Fraisse : "Il est décédé, le mec... Là, c'est vachement grave... Faut pas qu'ils le sachent...", peut-on entendre ensuite.Ces révélations mettent dans l'embarras les autorités. Contacté par le journal Le Monde, le service de communication de la Gendarmerie s'est justifié : "Il fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d'ardeur en apprenant la mort de Rémi Fraisse."
Les gendarmes étaient au courant de la mort de Rémi Fraisse
Par Salim Ould Bakar
Le site Internet du Monde révèle aujourd’hui le procès-verbal daté du 29 octobre qui retranscrit les conversations des gendarmes. Ils étaient au courant de la gravité de la situation.