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Les médecins alertent face à l'insécurité médicale

Par Jean Baptiste Giraud

Après l'agression d'une médecin par des patientes à Marseille, les médecins s'inquiètent d'une insécurité médicale croissante.

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Les médecins face aux incivilités et aux agressions. (Martin BUREAU - AFP/Archives)

C’est la colère qui domine chez les syndicats de médecins, qui dénoncent la multiplication des agressions qui les visent. Ils demandent des mesures urgentes pour garantir la sécurité des soignants. Une médecin généraliste a été violemment agressée à Marseille par deux patientes le 12 août dernier.

Un contexte de pression des soins

L'une des deux suspectes, une femme de 19 ans, doit être jugée en comparution immédiate ce jeudi 29 août. "Il y a les incivilités et les agressions, qui sont de plus en plus nombreuses, résume Sébastien Adnot, délégué régional du syndicat MG France pour la région PACA, médecin généraliste à Carpentras (Vaucluse). Le syndicat MG France exprime son soutien à notre consœur de Marseille et à tous les soignants qui se font agresser dans le cadre de leur profession."

"Il est inacceptable que des gens donnant leur vie professionnelle et une partie de leur vie personnelle pour soigner les autres, soient agressés. Nous sommes dans un contexte de pression de soins qui augmente. Les gens sollicitent de plus en plus les médecins, en ville comme à l’hôpital dans un contexte où le système de santé est saturé."

Des médecins et des patients énervés

Qui agresse ? "Il y a des médecins et des patients énervés parce que la salle d’attente est pleine. Certaines demandes ne vont pas pouvoir aboutir. Quand il y a une frustration, il y a un choc, des mots malheureux. Pour diminuer l’agressivité, il faut un environnement de travail stable et sécurisant. Une équipe qui permette de répondre aux demandes du patient."

N’y a-t-il pas aussi un problème d’éducation ? "C’est symptomatique d’une vision de l’État, estime Sébastien Adnot, délégué régional du syndicat MG France pour la région PACA. Pour les politiques, hormis l’hôpital, rien n’existe. Pour l’agression de notre consœur marseillaise, il s’agissait d'une patiente qui venait demander une ordonnance pour une copine qu’elle n’avait jamais vue."

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