Le procès de Boris Boillon, ancien ambassadeur français en Irak et en Tunisie, s’ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Il doit être jugé pour pour défaut de déclaration, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale, et abus de biens sociaux.
Arrêté en juillet en 2013, avant de monter dans un train pour la Belgique, les policiers avaient retrouvé sur lui 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide. Une somme d’argent que l’ex-diplomate n’avait pas déclaré alors que loi impose de déclarer aux Douanes tout transfert de plus de 10 000 euros en espèces à l'intérieur de l'Union européenne.
L'ancien diplomate risque jusqu'à cinq ans de prison
Actuellement suspendu par le ministère des Affaires étrangères, Boris Boillon assure que cet argent provient d'activités de sa société de conseil Spartago en Irak, pays dont l'infrastructure bancaire défaillante imposerait de payer en espèces.
Son avocat Jean Reinhart a mis à profit le début d'audience pour critiquer un dossier "gangréné par la partialité". L'avocat, réclamant une annulation du procès, a déploré que son client comparaisse suite à une "citation directe", c'est-à-dire après une enquête pilotée par le seul parquet. Me Jean Reinhart aurait préféré une information judiciaire, procédure plus fouillée menée par un juge d'instruction.
L'ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy encourt une amende pour ce défaut de déclaration, et jusqu'à cinq ans de prison pour les autres chefs de poursuite. Son procès doit durer lundi toute la journée, et pourrait se poursuivre mardi matin.