On en sait désormais un peu plus sur les motivations de l'homme qui a tenté de forcer un contrôle de sécurité aux abords de la Tour Eiffel samedi soir, alors qu'il portait un couteau.
Un lien avec le groupe État islamique ?
Le suspect, de nationalité française et né en août 1998 en Mauritanie, a ainsi affirmé, lors de sa garde à vue, qu'"il voulait commettre un attentat contre un militaire", selon une source proche du dossier. Il prétend également qu'il "était en lien avec un membre du groupe jihadiste Etat islamique" et que ce dernier l'aurait "encouragé à passer à l'acte". L'individu avait notamment crié "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand" en arabe) au moment des faits. Le jeune homme n'est pas un inconnu des services de police. Il avait en effet déjà été condamné en décembre 2016 à une peine de quatre mois de prison assortie d'un sursis, avec une mise à l'épreuve de deux ans, pour "apologie du terrorisme" et "menaces de mort".
Au regard de ces nouveaux éléments, la section antiterroriste du parquet de Paris, qui avait exclu dans un premier temps le motif terroriste, s'est saisie du dossier et a ouvert une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes", mais aussi "tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Les investigations ont été confiées à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle, ainsi qu'à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Si l'on en croit les premières expertises, l'homme, qui était hospitalisé dans un service psychiatrique depuis plusieurs mois, présente des troubles et possède une personnalité fragile.