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Marc Rofes, maire de Villedubert : "Tout le village est anéanti, le choc est immense"

Par Benjamin Jeanjean

Maire de Villedubert, commune d’origine de Jean Mazières, première victime de Radouane Lakdim lors de l’attentat de Carcassonne et de Trèbes, Marc Rofes était l’invité du 18h Sud Radio ce mardi.

Les familles des victimes sous le choc à Trèbes après l'attaque terroriste

C’est un village tout entier qui est aujourd’hui en deuil. Quelques jours après les attaques terroristes de Carcassonne et de Trèbes commises par Radouane Lakdim et qui ont causé la mort de quatre personnes, la petite localité de Villedubert (Aude) est toujours sous le choc, elle qui a vu l’un des enfants du pays, Jean Mazières, tomber sous les balles du terroriste. Son maire Marc Rofes l’assure : "Tout le village est anéanti, le mot est assez fort pour être employé. Dans nos petits villages ruraux où tout le monde se connaît, cette tragédie est un grand malheur".

L’édile affirme au micro de Sud Radio que Jean Mazières était bien connu de tout le village. "Cela fait plusieurs générations que sa famille est dans le village. Viticulteur depuis des générations, il avait repris la suite de son père à sa retraite et il venait lui-même de prendre sa retraite depuis une paire d’années", rappelle-t-il avant d’évoquer la suite des événements. "Le choc est immense. Demain, nous montons à Paris avec trois représentants de la famille assister à l’hommage national aux victimes de cet attentat. Ensuite, un hommage aura lieu à 9h devant les arènes de la ville de Trèbes. Enfin, toutes les personnes pourront rapatrier leurs familles dans leurs villages respectifs. À Villedubert, la sépulture de Jean Mazières sera à 14h30", informe-t-il.

"Très heureux et presque surpris de la présence de l’État"

Marc Rofes est en tout cas persuadé que les prochains jours seront lourds en émotions. "Aujourd’hui, tout le monde est dans l’attente de la sépulture pour montrer combien Jean Mazières était apprécié dans le village. Ça va être des moments compliqués émotionnellement, ça a débuté ce matin avec la levée du corps du lieutenant-colonel, avec près de 200 gendarmes et beaucoup de gens qui avaient les larmes aux yeux. Tout le monde commence à rentrer vraiment dans le deuil", indique-t-il.

Dans ce malheur, l’élu local salue toutefois l’action des pouvoirs publics dans l’accompagnement des familles. "Nous avons été accompagnés d’une façon extrêmement qualitative par la préfecture de l’Aude, et notamment le préfet qui a été présent à tout instant auprès des communes de Villedubert et de Trèbes. Les forces de gendarmerie et les associations d’aide aux victimes ont été très présentes auprès des familles. J’ai été très heureux et presque surpris de la présence de l’État, les familles ont été très suivies", souligne-t-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Marc Rofes dans le 18h Sud Radio

 

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