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Marseille : trois policiers du RAID toujours en garde à vue

Par Jean Baptiste Giraud

Suite à la mort d’un homme en marge des émeutes à Marseille, trois policiers du RAID demeurent en garde à vue.

Trois policiers du RAID sont toujours en garde à vue après la mort d’un homme en marge des émeutes à Marseille. L’enquête ne fait que débuter, mais la piste d'un tir de « bean bag » est évoquée.

Une arme intermédiaire utilisée par le RAID

"Il n’est utilisé que par les unités d’intervention comme le RAID et le GIGN, précise Bruno Pomart, ex policier du RAID, directeur des hautes études du ministère de l’Intérieur. Ce n’est pas utilisé par les CRS ou les gendarmes mobiles dans le cadre du maintien de l’ordre classique. Trois policiers du RAID sont en garde à vue et vont expliquer ce qui s’est réellement passé, avec ce motard qui prenait des vidéos. J’attends des explications sur le profil de l’individu, pour apprécier et juger. Laissons faire la justice."

Qu'est-ce que le "Bean bag" ? "C’est une arme dite de chasse, qui tire du calibre 12, des cartouches dans laquelle vous avez de petits sachets de limaille totalement hermétiques qui partent vers la personne visée. La particularité de ce projectile est qu’il n’est pas pénétrant, il s’écrase au contact. Cela permet un pouvoir d’arrêt important sans percer le corps. C’est une arme plus précise que le LBD."

 

 

 "Utilisé sur des gens ultra-violents dans 99,9% des cas"

"Le "bean bag", comme le pistolet à impulsion électrique peut être utilisé sur des forcenés, rappelle Bruno Pomart, ex policier du RAID, directeur des hautes études du ministère de l’Intérieur. Ce sont des armes intermédiaires qui évitent d’utiliser une arme létale." Existe-t-il un cadre d’utilisation strict ? "Je ne l’ai pas beaucoup entendu dans les médias, mais le RAID n’était pas là pour faire du maintien mais du rétablissement de l’ordre. Pour assister les CRS et les gendarmes mobiles face à des groupuscules ultra-violents. Ils renforçaient ce dispositif pour cause d’émeutes violentes."

Une arme non létale peut-elle le devenir en cas de mauvaise utilisation ? "Les policiers du RAID sont sélectionnés, les entraînements sont coriaces pour répondre à toutes les problématiques que l’on rencontre. Dans des situations dégradées, et on l’a vu avec des utilisations de LBD, on a échappé au pire. Il y a toujours des risques, mais pas de mauvaise utilisation volontaire, de vouloir tuer. L’objectif est de neutraliser. Dans 99,9% des cas, c’est utilisé sur des gens ultra-violents."

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