Pourquoi le site de rencontres Coco, considéré comme un “repaire de prédateurs”, est-il ciblé suite à la mort de Philippe à Grande-Synthe ?
Un site de rencontres dangereux
Maître Caty Richard, avocate pénaliste, auteur de “Crimes, délits et vies brisées” (Albin Michel), a croisé le site Coco.gg dans plusieurs de ses dossiers. "Je l’ai croisé car c’est un endroit où l’on peut naviguer caché. C’est du dark web dans le web normal. Il n’y a pas de modérateurs, on ne justifie pas qui l’on est. On peut rester caché sous des pseudos. Pour certains, ce peut être l’occasion d’organiser des choses anormales, que l’État et l’ordre public français ne tolèreraient pas."
Ces sites de rencontre low cost sont-ils dangereux ? "C’est incontestable. J’ai croisé à l’occasion un rendez-vous Tinder qui tournait mal. En revanche, je vois Coco plusieurs fois dans des dossiers gravissimes, des guet-apens tendus à des homosexuels, un rendez-vous qui tourne au meurtre, des viols sous contrainte chimique avec un salon de chat qui s’appelle « À son insu »."
Un site installé à Guernesey
Qui se cache derrière ce genre de site ? "On ne sais pas exactement, estime Maître Caty Richard, avocate pénaliste. C’est toute la problématique des sites qui ne sont pas installés en France. J’ai déjà tenté de faire du bruit autour de ce site : c’est anormal qu’il puisse se passer cela sur ce genre de site."
Cette plateforme au design de site amateur est à l'origine française. Mais elle est désormais établie sur l'île anglo-normande de Guernesey. L’importance de son trafic a de quoi inquiéter 850.000 utilisateurs connectés en France sur le mois de mars 2024.
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