Le combat contre le narcotrafic continue, autant dans les grandes villes que dans les villes moyennes. C’est le cas à Montélimar, notamment, où un point de deal va être littéralement détruit.
Narcotrafic : "On a des territoires de la République qui ont été perdus"
"On est confrontés comme de nombreuses villes", confirme Julien Cordillet, maire LR de Montélimar. "Il faut se donner les moyens de lutter contre." Selon lui, "on a des territoires de la République qui ont été perdus" et il ne veut pas que Montélimar soit la prochaine ville à être perdue. Pour ce faire, il a opté pour une augmentation des moyens, notamment en termes de police et de vidéosurveillance.
Il rappelle que dans narcotrafic "il y a trafic, il y a business, il y a économie". S’il concède qu’il est impossible pour les maires de régler tous les problèmes, "on peut maximiser la difficulté pour ce trafic de s’implanter". "On est soutenus aussi par la population", assure Julien Cordillet.
"Quand vous voyez la CRS 83, c’est pas que dans les grandes villes"
Les points de deals qui s’étaient installés dans un quartier ont été éliminés. Comment ? Par la mise en place de vidéosurveillance, notamment. Mais aussi via le "travail avec le bailleur" concernant l’aménagement de l’espace. "Les haies qui permettaient de cacher, de faire le chouf, ont été réaménagées." Quant au local poubelles pris par les dealers, "on va détruire le local poubelle, et on va mettre des semi-enterrées", explique le maire LR.
Les populations sont-elles contentes ? "Tout à fait", assure Julien Cordillet. Ce dernier ne manque pas de remercier le travail de la police municipale de Montélimar en collaboration avec la police nationale. "Mais aussi, parfois, quand vous voyez la CRS 83, c’est pas que dans les grandes villes". "Nous aussi on a besoin de ces moyens-là pour perturber le système, pour montrer qu’il n’y a pas des zones où la police n’entre pas", explique le maire.
Le blanchiment de l’argent de la drogue est un autre fléau, avec des commerces ouverts pour ce faire, et aussitôt fermés et réouverts. Certains maires demandent un droit de regard sur l’ouverture des commerces pour lutter contre cette branche du narcotrafic. "C’est aux législateurs : qu’ils arrêtent de tourner en rond pour nous expliquer le pourquoi de la chose. Qu’ils nous donnent de nouvelles lois pour nous permettre de les appliquer", demande le maire de Montélimar.
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