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Nice : un collégien brandit une arme, les profs exercent leur droit de retrait

Par Jérémy Jeantet

Serge Pellegrini, professeur de technologie au collège Maurice-Jaubert à Nice, était l'invité du Grand Matin Sud Radio.

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20 000 nouveaux profs font leur première rentrée cette année.

Mardi après-midi, des élèves du collège Maurice-Jaubert à Nice ont dénoncé un de leurs camarades qui aurait pointé une arme, apparemment factice, dans le dos d'un professeur, à son insu, en ajoutant : "Un de ces quatre, je m'en servirai."

Mercredi, les professeurs de l'établissement ont exercé leur droit de retrait. Serge Pellegrini, professeur de technologie au collège Maurice-Jaubert et élu au conseil d'administration pour le syndicat Action et Démocratie (CFE-CGC), était ce jeudi l'invité du Grand Matin Sud Radio.

"Aujourd’hui, le collège doit rouvrir puisque nous avons rencontré des interlocuteurs aussi bien de la police que du rectorat qui nous ont, au moins, apporté des réponses, comme la mise en place de personnel à l’entrée du collège, d’une cellule psychologique dès ce matin pour recueillir les inquiétudes des élèves ou des adultes", a-t-il expliqué.

"Que l'arme soit réelle ou factice, c'est un peu marginal, a ajouté Serge Pellegrini. Le problème, c'est qu'elle n'a pas été retrouvée, donc il n'est pas exclu, malgré la fouille des services de police hier dans l'établissement, que l'arme soit dissimulée quelque part. Nous avons quand même eu des informations qui nous ont rassuré mais le fait qu'elle n'ait pas été retrouvée nous a conduit à exercer notre droit de retrait, pour la sécurité des élèves, en priorité, et celle du personnel de l'établissement."

Situé dans le quartier sensible de l'Ariane à Nice, ce collège connait, depuis le début de l'année, "une explosion des incidents et des problèmes plus ou moins lourds" : "Il y a tous les jours des insultes, des bagarres, des bousculades. On note une explosion des exclusions d'élèves, des rapports remis par les professeurs. Nous sommes sur des chiffres de l'ordre de 100 % d'augmentation par rapport à l'année dernière."

"Il y a quand même une minorité, heureusement, d’élèves qui posent des problèmes mais sur lesquels il faut agir beaucoup plus fermement que ce qui a été fait jusqu’à présent, a reconnu Serge Pellegrini. Et ça, c’est en partie le travail des professeurs mais, également, beaucoup de la direction."

Écoutez l'interview de Serge Pellegrini, invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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