La fermeté existe parfois au niveau local, face aux incivilités et aux violences. Frédéric Marche, maire divers-gauche de Cléon (Seine-Maritime), a pour sa part décidé d’appliquer le “tu casses, tu paies” à l’égard des familles et des mineurs commettant des dégradations.
Un maire fait payer les dégradatations aux familles
"Le rappel à l’ordre permet au maire, par délégation du procureur, de convoquer les enfants mineurs avec leurs parents à partir du moment où on les a identifiés comme coupables de dégradations", explique-t-il. "Ce qui fut le cas." En dehors du champ de la justice ? "Complètement, c’est presque un conseil de famille. On règle cela entre nous."
"Là, on a décidé de monter en gamme en faisant payer. Les difficultés financières des collectivités sont réelles et cela ne va pas s’arranger. Une fois que l’on a utilisé toutes les mesures, on ne fabrique pas l’argent. Alors on fait payer les dégradations symboliquement."
En Normandie, le maire divers-gauche de Cléon fait payer aux parents les incivilités de leurs enfants : "C'est un rappel à l'ordre. Je voulais apporter un peu d'autorité et de la fermeté" explique Frédéric Marche @Marchefdc #GrandMatinhttps://t.co/cazMscuGbw pic.twitter.com/GW9obdaffF
— Sud Radio (@SudRadio) October 25, 2024
"Les incivilités, un combat quotidien"
Cela s’est récemment appliqué aux parents d’enfants ayant forcé des portes et vidé les extincteurs d’un centre sportif. "En termes de sécurité, vous imaginez si le complexe sportif brûle avec des gens dedans. Il y a des faits qui sont graves en termes de dégradations. C’est de l’autorité sans autoritarisme, mais il fallait dire les choses. Les incivilités, c’est notre combat quotidien. La médiatisation a l’avantage de faire découvrir ces règles."
"On est dans les 300-440 euros pour les familles, c’est plutôt un symbole. Comme ce sont des familles qui peuvent avoir des difficultés, on trouve une solution pour payer en plusieurs fois." Comment ont réagi les parents des enfants en étant convoqués ? "Il y avait un peu de déni au départ. Nos enfants sont des anges, on peut être surpris, et puis il y a l’effet de bande. Nous avions de la vidéoprotection et des gens les ont identifiés. Je ne fais pas l’inspecteur de police non plus."
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