Un policier a été agressé ce mardi après-midi sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris par un homme muni d'un marteau. L'homme a attaqué une patrouille de trois policiers "par-derrière", a expliqué le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Il a "commencé à frapper un policier", "son collègue (...) a fait feu". Le policier blessé, âgé de 22 ans, est hospitalisé et "se porte bien". "Les blessures ne sont pas très graves", a fait savoir Gérard Collomb. "L'agresseur est lui-même l'objet de soins", a ajouté le ministre sans préciser l'état de santé de l'assaillant qui a été blessé au thorax. Peu après l'attaque, il se trouvait allongé sur le sol, sur le parvis de la cathédrale, avant d'être transféré à l'hôpital, pendant qu'un périmètre de sécurité était installé.
Plusieurs centaines de personnes confinées à l'intérieur de la cathédrale
Selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, "l'agresseur a crié 'c'est pour la Syrie!'" avant de s'en prendre au policier. "C'était quelqu'un qui se présentait comme étudiant algérien, il était muni d'une carte dont nous devrons vérifier l'authenticité", a également précisé le ministre à la presse, ajoutant que l'agresseur avait également en sa possession "des couteaux de cuisine". D'après une source proche de l'enquête, après l'agression, l'assaillant "s'est revendiqué être un soldat du califat" du groupe État islamique.
Plus d'un millier de personnes ont été confinées dans le calme à l'intérieur de la cathédrale, selon un porte-parole du monument. Une source policière a, pour sa part, estimé entre 300 et 450 le nombre de personnes qui ont été confinées dans la cathédrale.Tous sont progressivement autorisées à sortir "après les vérifications d'usage".
"Les gens ont paniqué, j'ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout", a indiqué un témoin, qui a vu "un mouvement de foule" important après les coups de feu. "On a entendu deux bruits de coups de feu, on ne s'est pas inquiété, d'ailleurs personne ne s'est inquiété, personne ne courait", ont quant à elles relaté deux autres témoins, venues rendre visite à un proche hospitalisé à l'Hôtel-Dieu. "Puis soudain, on a vu des policiers arriver à pieds, puis des voitures et des fourgons, ils ont tout de suite fermé les accès au parvis."
Une enquête par la section antiterroriste du parquet
?Parvis de #NotreDame Intervention en cours des effectifs de police, évitez le secteur
— Préfecture de police (@prefpolice) 6 juin 2017
? Parvis de #NotreDame Situation maîtrisée, un policier blessé, l'auteur des faits a été neutralisé et orienté vers un hôpital
— Préfecture de police (@prefpolice) 6 juin 2017
? Parvis de #NotreDame Le public confiné lors de l'intervention va être progressivement autorisé à sortir après les vérifications d'usage
— Préfecture de police (@prefpolice) 6 juin 2017
La cathédrale Notre-Dame est l'un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d'entrées par an.
La section antiterroriste du parquet de Paris a décidé de l'ouverture d'une enquête, mais les motivations de l'assaillant sont encore, pour l'heure, inconnues. L'enquête de flagrance a été confiée à la section antiterroriste de la Brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
"La lutte contre le terrorisme est la première priorité du président de la République. Demain (mercredi), en conseil de défense une communication sera faite", a déclaré le ministre, "nous étudierons la prolongation de l'état d'urgence et éventuellement des lois qui permettront à la fin de l'état d'urgence de pouvoir prévenir ce type de situation". "On s'aperçoit qu'on est passé d'un terrorisme très sophistiqué à un terrorisme où n'importe quel outil peut servir pour commettre des agressions", a observé Gérard Collomb.