Dans la région de Strasbourg, les policiers se préparent à une nuit houleuse. Ces derniers jours, avant même le Nouvel An, 70 voitures ont été incendiées et 18 personnes interpellées.
Des craintes pour la nuit du Nouvel an
"Comme régulièrement, mes collègues seront en première ligne pour assurer la sécurité de nos concitoyens, confie Sylvain André, secrétaire départemental adjoint Alliance Police nationale du Bas-Rhin. Il y aura encore le même constat. Cette nuit, nous avons encore eu une vingtaine de voitures brûlées et une dizaine d’interpellations."
Une semaine avant le réveillon, est-ce nouveau ? "Cela fait cinq jours que nous sommes victimes de violences urbaines. C’est un fait inédit. Nous avons malheureusement l’habitude sur Strasbourg, réputée pour son marché de Noël et sa nuit du Nouvel an. Mais nous n’avions jamais eu jusque-là des faits dans les nuits précédentes."
Sylvain André, adjoint d'@AlliancePn67, alerte sur les tensions dans le Bas-Rhin : « Cette nuit encore, des bus et trams ont été attaqués au mortier. » Le Grand Matin Sud Radio dévoile les défis sécuritaires du Nouvel An dans la région. pic.twitter.com/eshD0FVAXi
— Sud Radio (@SudRadio) December 31, 2024
Des mortiers achetés en ligne et en Allemagne
Qui sont ces fauteurs de trouble ? "Essentiellement des mineurs. Cette nuit, deux mineurs de 14 ans ont été interpellés porteurs de mortiers. Il y a une question à se poser : que font ces jeunes mineurs dans la rue ? C’est le système du guet-apens : on met le feu à une voiture, et on attend l’arrivée des secours, forces de l’ordre et sapeurs pompiers. Puis on tire volontairement des mortiers, ce qui est un acte criminel. Drones et hélicoptère ont montré leur efficacité l’année dernière au Nouvel an."
"Cette nuit, des bus et des trams ont été attaqués, souligne Sylvain André, secrétaire départemental adjoint Alliance Police nationale du Bas-Rhin. On n’arrive pas à comprendre cette montée de violence. L’arrêté préfectoral pris permet d’avoir un cadre légal, ainsi que le couvre-feu. Malheureusement, les ventes de ces explosifs se fait sur les réseaux sociaux. Et hier, il y avait des embouteillages pour aller acheter des artifices en Allemagne."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Frédéric Brindelle
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"