"Le gendarme Beltrame incarne l'esprit français de résistance". C’est avec ces mots, entre autres, qu’Emmanuel Macron a commenté ce matin le sacrifice d’Arnaud Beltrame vendredi dernier lors de la prise d’otages du Super U de Trèbes, lors de laquelle il avait échangé sa place avec l’une des otages du terroriste Radouane Lakdim, sacrifice qu’il a payé de sa vie. Si la cour des Invalides a été le théâtre de l’hommage national rendu au gendarme, cet hommage a également été respecté par les plus jeunes.
"Notre principale a parlé pendant un moment, ensuite elle a dit qu’elle aimerait qu’on fasse une minute de silence. On s’est tous levés, et on a attendu pendant une minute", déclare à Sud Radio une élève d’un collège de la région parisienne. À côté d’elle, les marques de respect pour Arnaud Beltrame sont unanimes. "Un geste héroïque, il aurait très bien pu ne pas le faire", "Ce n’est pas facile de donner sa vie pour quelqu’un...", "C’est un héros pour la France, il a préféré mettre fin à sa vie plutôt que la dame meure", "C’est quelque chose de bien, qui n’est pas facile à faire. Du coup, c'est comme si on le remerciait"…
Pour Johan, 14 ans, ce drame en rappelle d’autres. "Ça m’a fait mal au cœur, et ça m’a fait penser aux attentats du 13 novembre. C’est un peu triste, la France a été touchée, c’est mon pays et je n’aime pas quand il est touché. Je pense qu’il est nécessaire de lui rendre hommage, c’est un soldat français mort pour la France, quand même", souligne-t-il.
Un reportage de Capucine Bouillot