C’est une étape de plus dans l’enquête sur les agressions et viols présumés de Dino Scala, qui a reconnu lors de son arrestation le mois dernier avoir commis une quarantaine de viols et agressions. Alors que l’homme de 57 ans, très bien intégré dans sa communauté, avait été recherché pendant 20 ans avant d’être interpellé, l’heure est désormais à l’actualité judiciaire. Les magistrats et enquêteurs ont ainsi réuni ce jeudi soir une quinzaine de victimes présumées au Palais de justice d'Avesnes-sur-Helpe (Nord).
Une épreuve de plus pour Clara Gérard. Agressée en 1997, celle qui s’est portée partie civile est sortie les yeux rougis de cette réunion. "C’est difficile, rien que de voir le tribunal… On prend conscience cette fois-ci de la réalité. Depuis trois semaines, on n’arrive pas à y croire. Moi personnellement, depuis 20 ans. C’est un combat qu’il faut mener jusqu’au bout, et on va toutes se soutenir", déclare-t-elle au micro de Sud Radio.
Pour Hervé Banbanaste, avocat de parties civiles, ces agressions ont bien évidemment laissé des traces. "On a des femmes qui sont très touchées et très meurtries par le drame qu’elles ont vécu. Il va falloir mener des investigations pour savoir ce qu’il s’est passé pendant des décennies, savoir pourquoi ça s’est passé pendant si longtemps", indique-t-il.
Propos recueillis par Maximilien Carlier